La date/heure actuelle est Dim 19 Mai 2024 - 17:24

63 résultats trouvés pour insuffisance

Cortisone : attention aux effets indésirables !

Très efficaces, les corticoïdes permettent de soulager les symptômes ou de guérir de nombreuses maladies. Avant de les prescrire, le médecin doit, néanmoins, informer des multiples effets indésirables – plus ou moins graves – qu’ils peuvent induire.
Nos glandes surrénales (glandes situées au dessus de chaque rein) produisent naturellement du cortisol. Cette hormone joue un rôle essentiel pour réguler différentes fonctions de notre organisme : défenses immunitaires, inflammations, taux de sucre dans le sang...
Les propriétés anti-inflammatoires du cortisol notamment, intéressent, beaucoup les médecins. Ceux-ci ont d’ailleurs réussi à produire des médicaments semblables au cortisol naturel (les corticoïdes) pour traiter des maladies inflammatoires ou allergiques (asthme, polyarthrite rhumatoïde, eczéma, maladies digestives inflammatoires...), mais aussi d’autres pathologies (maladies rénales, cancers, transplantations...).
"Efficaces, les corticoïdes sont largement prescrits : à chaque instant, environ 1 % de la population française reçoit un traitement à base de cortisone. Mais, ils peuvent engendrer des effets indésirables différents en fonction des personnes", souligne le professeur Laurence Fardet, dermatologue à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil) et auteure du site d’information cortisone-info.fr.
En effet, si certains n’ont aucun effet indésirable alors qu’ils sont sous forte doses de cortisone durant une longue période, d’autres peuvent en avoir sur de courte périodes et même lorsque les doses sont faibles. La plupart de ces effets indésirables ne sont pas graves et disparaissent lorsque le traitement est diminué ou arrêté.

Prise de poids et ostéoporose

Sur le plan physique, une des manifestations les plus fréquentes du traitement par cortisone est la modification de l’aspect du corps (augmentation du tour de taille) et un arrondissement du visage (visage "lunaire"), une bosse peut aussi apparaître au niveau de la nuque ("bosse de bison").
"Ces modifications physiques surviennent souvent après plusieurs semaines de traitement et concernent davantage les femmes et les personnes en surpoids. Contrairement aux idées reçues, ces anomalies ne sont pas liées à une rétention d’eau (due à une alimentation comportant du sel), mais à une redistribution des cellules graisseuses dans l’organisme (appelée lipodystrophie). Au bout de 3 à 6 mois de traitement, les deux tiers des patients développent une lipodystrophie", indique le professeur Fardet.
Bien connu aussi, le risque d’ostéoporose (fragilité de l’os) est également important sous corticoïdes. Les personnes âgées, les femmes ménopausées et les hommes de plus de 50 ans sont les plus à risque de déclarer (ou d’aggraver) une ostéoporose.
 

Infections, problèmes oculaires et risque cardio-vasculaires

Les corticoïdes affaiblissent le système immunitaire (notre système de défense naturel contre les virus, bactéries, champignons et parasites). C’est, d’ailleurs, grâce à cette propriété qu’ils sont efficaces. Cela entraîne un risque d’infections pouvant atteindre tous les organes.
"La cortisone a le pouvoir de diminuer les symptômes d’une infection déclarée. Lorsque l’on est traité par corticoïdes, il ne faut donc pas attendre d’avoir une fièvre élevée pour consulter, même une faible fièvre (38°C) doit amener le patient à revoir son médecin", ajoute le professeur Fardet.
Les corticoïdes augmentent, en outre, le risque de glaucome (augmentation de la pression dans l’œil) et de cataracte, notamment chez les personnes âgées. Le risque cardio-vasculaire est aussi important sous cortisone : hypertension artérielle et risque d’accidents cardiovasculaire augmenté, notamment lorsque le traitement dure plusieurs mois.
"Le risque cardio-vasculaire sous corticoïdes n’est, malheureusement, que peu enseigné dans les facultés de médecine. Or, plusieurs études importantes ont montré que le risque d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque est deux à trois fois plus important chez les personnes sous cortisone, notamment celles qui ont des problèmes de poids ou un diabète", confie le professeur Fardet.
Diabète, troubles sexuels et digestifs
Le diabète est également 2 à 3 fois plus fréquent chez ceux qui prennent de la cortisone (par rapport à la population générale). Malheureusement, une fois le traitement arrêté, le diabète ne disparaît pas toujours.
Outre les problèmes de peau (fragilité, ecchymoses, infections, acné...), la cortisone peut également induire des troubles de la fonction sexuelle (modifications du cycle menstruel, diminution de la libido, troubles de l’érection). Ces troubles ne sont souvent pas graves et restent temporaires. Quant aux symptômes digestifs (douleurs et crampes de l’estomac, régurgitations...), ils sont bénins et sont facilement traités par le médecin.
"Le risque de complications (ulcère de l’estomac, inflammation du pancréas, infection du côlon) est, par ailleurs, très faible. En revanche, il ne faut pas associer les corticoïdes aux anti-inflammatoire classiques (non stéroïdiens) car cela multiplie par 7 le risque d’ulcère gastrique", affirme le professeur Fardet.

Des symptômes psychiques et psychiatriques

La cortisone peut modifier l’humeur. En général, les troubles sont mineurs : insomnie, anxiété, irritabilité, difficultés de concentration, troubles modérés de la mémoire... Le premier effet de la cortisone lorsque la prise du médicament se fait par voie orale est psychique : 40 à 50 % des patients sous cortisone se plaignent d’insomnies, d’irritabilité, ou d’anxiété.
"Un seul comprimé de cortisone suffit, parfois, pour provoquer une insomnie à caractère anxieux", indique le docteur Patrick Lemoine, psychiatre, directeur médical international de la Division psychiatrique du groupe de cliniques ORPEA-Clinea, auteur de Soigner sa tête sans médicaments... ou presque (Éditions Robert Laffont).
Bien moins fréquents, les troubles neuropsychiatriques sévères concerneraient 5 à 10 % des personnes sous cortisone. Les hommes âgés seraient plus à risque de développer des épisodes délirants ou maniaques tandis que les femmes présentent, davantage, des épisodes dépressifs. La dose de cortisone prescrite et, parfois, les antécédents de maladies psychiatriques peuvent prédisposer les patients à l’apparition ou à la récidive de ces symptômes lors de la mise sous corticoïdes.
Arrêter ou adapter le traitement de cortisone
"Comme pour l’insomnie, les troubles psychiatriques (anxiété inhabituelle, délires attaques de panique...) peuvent survenir dès le premier comprimé avalé. Certains effets indésirables – tels que les bouffées délirantes sous corticoïdes – peuvent être graves. En effet, si dans un tiers des cas, les bouffées délirantes survenant sous cortisone sont sans lendemain, elles peuvent révéler une schizophrénie ou des troubles bipolaires (probablement préexistants mais non diagnostiqués). Quant aux dépressions cortico-induites, elles guérissent, le plus souvent, quand la cortisone a été arrêtée, mais elles peuvent aussi être longues à traiter. En cas de troubles anxieux ou de trouble bipolaire –ou s’il y a eu, dans le passé, une décompensation psychiatrique sous corticoïdes – il ne faut prendre ce genre de médicament qu’en cas de maladie grave et sous surveillance psychiatrique", souligne le docteur Lemoine.
Quoi qu’il en soit, si des symptômes psychiatriques apparaissent sous cortisone, le médecin peut décider d’arrêter le traitement progressivement lorsque cela est possible ; de diminuer les doses de la corticothérapie et/ou de prescrire un traitement adapté (somnifère, antidépresseur...).

Source de l'article : https://www.e-sante.fr/cortisone-attention-effets-indesirables/actualite/719?page=2


#coeur #maladies #cardiovsculaires #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Mar 26 Oct 2021 - 15:31
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Cortisone : attention aux effets indésirables !
Réponses: 0
Vues: 99

Des scientifiques montrent comment l’intelligence artificielle peut détecter des signes invisibles d'insuffisance cardiaque

L’intelligence artificielle au secours de l’insuffisance cardiaque ? Un algorithme informatique créé par les chercheurs du mont Sinaï (Etats-Unis) a permis d’identifier des changements subtils dans les électrocardiogrammes afin de prédire si un patient souffrait d'insuffisance cardiaque.

"Nous avons montré que les algorithmes d'apprentissage en profondeur peuvent reconnaître les problèmes de pompage du sang des deux côtés du cœur à partir des données de forme d'onde ECG", a déclaré Benjamin Glicksberg, professeur adjoint de génétique et de sciences génomiques et auteur principal de l'étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology: Cardiovascular Imaging. Une avancée qui accélérerait le diagnostic.

Un algorithme performant

Des percées récentes en intelligence artificielle suggèrent que les électrocardiogrammes pourraient être une alternative rapide et facilement disponible. En effet, de nombreuses études ont montré comment un algorithme "d'apprentissage en profondeur" peut détecter une faiblesse dans le ventricule gauche du cœur, qui pousse le sang fraîchement oxygéné vers le reste du corps. Dans cette étude, les chercheurs ont décrit le développement d'un algorithme qui évalue non seulement la force du ventricule gauche mais aussi le ventricule droit, qui prend le sang désoxygéné provenant du corps et le pompe vers les poumons.

"Bien qu'attrayant, il a toujours été difficile pour les médecins d'utiliser les ECG pour diagnostiquer l'insuffisance cardiaque. C'est en partie parce qu'il n'y a pas de critères de diagnostic établis pour ces évaluations et parce que certains changements dans les lectures d'ECG sont tout simplement trop subtils pour que l'œil humain puisse les détecter", a déclaré le Dr Nadkarni. Avant d’ajouter : "Cette étude représente un pas en avant passionnant dans la recherche d'informations cachées dans les données ECG qui peuvent conduire à de meilleurs paradigmes de dépistage et de traitement à l'aide d'un test relativement simple et largement disponible".

Fraction d'éjection

Pour cette étude, les chercheurs ont programmé un ordinateur pour lire les électrocardiogrammes des patients ainsi que les données extraites de rapports écrits résumant les résultats des échocardiogrammes. L'ordinateur a ensuite lu plus de 700 000 rapports d'électrocardiogrammes et d'échocardiogrammes obtenus de 150 000 patients du système de santé du mont Sinaï de 2003 à 2020. Les premiers résultats suggèrent que l'algorithme était efficace pour prédire quels patients auraient des ventricules gauches sains ou très faibles. 
Les cœurs sains ont une fraction d'éjection de 50 % ou plus, tandis que les cœurs faibles en ont une égale ou inférieure à 40 %. L'algorithme était précis à 94 % pour prédire quels patients avaient une fraction d'éjection saine et à 87 % précis pour prédire ceux qui avaient une fraction d'éjection inférieure à 40 %. "Nos résultats suggèrent que cet algorithme pourrait être un outil utile pour aider les cliniciens à lutter contre l'insuffisance cardiaque dont souffrent divers patients", assure l’étude.

Source de l'article : https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/des-scientifiques-montrent-comment-lintelligence-artificielle-peut-detecter-des-signes-invisibles-dinsuffisance-cardiaque-897490?#xtor=EPR-106-[Quot_SAM]-20211021&M_BT=17059782434867


#coeur #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Jeu 21 Oct 2021 - 14:28
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Des scientifiques montrent comment l’intelligence artificielle peut détecter des signes invisibles d'insuffisance cardiaque
Réponses: 0
Vues: 134

Grippe, pneumocoque : en cas de maladie chronique, pensez vaccination !

Diabète, BPCO, insuffisance cardiaque, maladies rénales, rhumatismes inflammatoires chroniques… Autant de maladies chroniques synonymes de risques accrus en cas d’infections, notamment par la grippe et le pneumocoque. Pourtant, selon enquête IPSOS les personnes concernées ne sont pas toujours conscientes des risques infectieux. D’où l’importance de sensibiliser les patients à risque et de les informer sur la vaccination.

De l’importance de toutes les vaccinations


Dans le contexte de pandémie actuelle, les autorités de santé et sociétés savantes ont encouragé dès l’année dernière le suivi du calendrier vaccinal, voire le rattrapage des vaccinations lorsque nécessaire. Le calendrier vaccinal 2021 insiste sur l’importance du rattrapage vaccinal, en particulier chez les personnes à risques : les nourrissons, les malades chroniques, les immunodéprimés, les personnes âgées et les femmes enceintes.

Certaines maladies chroniques exposent davantage à des complications en cas d’infection grippale ou liée à un pneumocoque. Voilà pourquoi la vaccination contre ce dernier est recommandée par le Haut Conseil de la Santé Publique chez les personnes souffrant de diabète, d’insuffisance cardiaque, de BPCO, de spondylarthrite ankylosante… et les personnes immunodéprimées. Idem pour la vaccination antigrippale.

Un besoin d’information sur la vaccination


Suite à la pandémie de Covid-19, selon l’enquête IPSOS réalisée en 2020 pour Pfizer en partenariat avec le collectif AVNIR*, la perception des vaccins a évolué auprès des malades atteints de pathologies chroniques. Au total, 62% des répondants se disent convaincus de l’intérêt de faire tous les vaccins recommandés.3 Néanmoins, plus de la moitié ne savent pas quels sont les vaccins recommandés. C’est d’ailleurs une demande forte, puisque 97% souhaitent s’informer par l’intermédiaire de ces professionnels de santé3. Sachant que les malades chroniques non vaccinés contre la grippe (29%) et les infections à pneumocoques (35%) affirment être prêts à se faire vacciner en 2021/20223, il est essentiel que les professionnels de santé, informent ces patients sur l’importance de la vaccination.

Des taux de couverture trop bas ?


D’autant plus que dans cette population les taux de couverture vaccinale contre la grippe et le pneumocoque restent trop faibles en France. En 2019-2020, à peine la moitié était immunisée contre la grippe. Bien loin des 75% recommandés par l’OMS.

Philippe Thébault est président de l’Alliance du Cœur. « Les patients souffrant de pathologies cardiaques doivent se protéger d’infections comme la grippe et le pneumocoque. Et en particulier ceux atteints d’insuffisance cardiaque. En cas d’infection, ils sont en effet exposés à un risque de décompensation et d’hospitalisation. »

A l’Alliance du Cœur, de nombreuses brochures sont réalisées pour informer les patients, dont une portant justement sur l’importance de la vaccination. « Nous allons également proposer un vrai-faux sur la vaccination auprès des patients, des médecins et des pharmaciens. Concernant ces derniers, il serait intéressant qu’ils puissent participer à la vaccination pneumocoque. » 

Pourquoi se vacciner contre la grippe et le pneumocoque ?


Les autorités de santé recommandent la vaccination contre la grippe et les infections à pneumocoque chez les personnes souffrant de maladies chroniques, particulièrement vulnérables à ces infections en raison de défenses immunitaires amoindries.  Chaque année la grippe est à l’origine de 2 à 6 millions de cas, ainsi que de 8 000 à 14 500 décès, en majorité chez ces populations à risque. Enfin le pneumocoque est responsable chaque année de 10 000 décès, notamment des patients souffrant de maladies chroniques. 

*Associations VacciNation Immunodéprimées Réalité


Source de l'article : https://destinationsante.com/grippe-pneumocoque-en-cas-de-maladie-chronique-pensez-vaccination.html


#insuffisance #cardiaque #coeur #vaccin
par Heartdrake
le Mer 29 Sep 2021 - 9:15
 
Rechercher dans: Maladies cardiovasculaires : généralités
Sujet: Grippe, pneumocoque : en cas de maladie chronique, pensez vaccination !
Réponses: 0
Vues: 268

Insuffisance cardiaque du nourrisson

On parle d'insuffisance cardiaque lorsque le cœur ne peut pas assurer le débit sanguin nécessaire à la circulation. Heureusement assez rare, l'insuffisance cardiaque du nourrisson et du jeune enfant ne doit pas être prise à la légère. Quels sont les symptômes ? Comment la traiter ? Doctissimo revient sur cette affection aux conséquences graves. 

Qu'est-ce que c'est ?

L'insuffisance cardiaque est réalisée lorsque le cœur, pour une raison ou une autre, n'arrive plus à exercer sa fonction de pompe et donc à assurer un débit sanguin suffisant à la circulation. Le diagnostic n'est pas toujours évident. Il n'est pas rare que l'insuffisance cardiaque simule une infection respiratoire, une affection neurologique ou de simples troubles digestifs. Heureusement rare en pédiatrie, elle ne doit pas être négligée car elle peut être mortelle chez l'enfant. Apprenez à en reconnaître les symptômes pour réagir au plus vite. 

Les symptômes de l'insuffisance cardiaque du nourrisson

Le début est brutal ou rapidement progressif. La dyspnée est le premier signe qui attire l'attention : l'enfant a du mal à respirer. Cette dyspnée est d'abord intermittente et ne se révèle que lors des cris ou de la prise des biberons ; l'enfant boit mal et se fatigue vite. Les vomissements sont fréquents.
Très vite, cette gêne respiratoire va s'aggraver. C'est bientôt une polypnée superficielle (70 mouvements respiratoires/mn ou plus). Curieusement, cette respiration rapide ne s'accompagne d'aucun signe de détresse respiratoire. Il n'y a ni tirage intercostal, ni battement des ailes du nez ni aucun signe de lutte respiratoire. La dyspnée est soulagée en position verticale et s'aggrave lorsque le nourrisson est couché sur le dos.
La cyanose (coloration bleutée) est inconstante et discrète ; pour être visible, elle demande un examen minutieux à la lumière du jour. La pâleur des extrémités, des lèvres et de la langue est frappante.
Des troubles du comportement traduisent l'hypoxie cérébrale qui résulte de la baisse du débit sanguin local : le nourrisson est anxieux, agité, et des troubles de la conscience, voire des convulsions peuvent survenir. Une petite toux faible, continue, coqueluchoïde, désoriente parfois le diagnostic.
L'examen clinique du nourrisson, en dehors des pleurs, met en évidence une tachycardie (160 à 200 pulsations/mn) et parfois des signes d'œdème aigu des poumons. Il existe un gros foie douloureux, le foie débordant le gril costal et la ligne médiane de 4 cm ou plus. L'augmentation de volume de la rate peut s'y associer. Les veines périphériques, dilatées, sont bien visibles.
La rétention hydrosodée est de règle mais les œdèmes sont difficiles à apprécier chez l'enfant de cet âge. Ils sont souvent remplacés chez le nourrisson par une prise de poids insolite les jours précédant la décompensation.
Les clichés radiographiques du thorax de face permettent de calculer l'index cardiothoracique. L'index cardiothoracique (ICT) est le rapport entre la plus grande largeur de la silhouette cardiaque et la plus grande largeur du thorax. Il est normalement inférieur ou égal à 0,50-0,55. Lorsqu'il est supérieur à 0,55-0,60 , il traduit une cardiomégalie.

Causes et facteurs de risque

Elles sont variées :

  • Les cardiopathies congénitales : elles sont les causes les plus fréquentes d'insuffisance cardiaque du nourrisson dans les pays industrialisés ;
  • La myocardite ;
  • La fibro-élastose sous-endocardique est un syndrome anatomoclinique primitif ou secondaire à une cardiopathie congénitale. L'insuffisance cardiaque s'installe progressivement chez le nourrisson au cours des 6 premiers mois de vie. L'ECG traduit l'hypertrophie du ventricule gauche. Le pronostic est sévère ; 
  • La maladie de Pompe est une glycogénose généralisée, héréditaire, dont les manifestations cardio-musculaires sont importantes. L'insuffisance cardiaque s'associe à une splénomégalie et à une grosse langue. La cardiomégalie est impressionnante. L'évolution est le plus souvent fatale au cours de la première année ; 
  • La tachycardie paroxystique supra-ventriculaire (TSV) est suspectée lorsque la fréquence cardiaque est supérieure à 200/mn. C'est la maladie en cause dans l'observation qui ouvre ce chapitre. Elle serait due à un trouble de la conduction électrique au niveau de certaines fibres du tissu nodal alors que des fibres voisines conduisent l'influx électrique normalement. Cette anomalie est fréquente au cours des premiers mois de la vie au niveau du nœud d'Aschoff-Tawara qui n'a pas encore atteint sa maturation définitive. L'ECG confirme l'origine supra-ventriculaire de ce trouble du rythme : c'est une tachycardie jonctionnelle par rythme réciproque. Les garçons sont plus touchés que les filles. La maladie se déclare dans 35% des cas au cours des 3 premières semaines de vie et dans 60% des cas au cours des 4 premiers mois de la vie. Le début est parfois in-utéro. Les signes révélateurs sont le refus du biberon, des vomissements, une toux, une fièvre ou une hypothermie. Les signes digestifs font souvent méconnaître la tachycardie au début surtout lorsque le nourrisson est agité et pleure. L'insuffisance cardiaque s'installe en moins de 24 heures : polypnée, gros foie, teint grisâtre, gros cœur à la radio. La fréquence cardiaque est entre 200 et 300/mn. L'importance de l'insuffisance cardiaque est fonction de la fréquence cardiaque, de l'âge du nourrisson et de la durée de la crise. Lorsque la TSV est découverte tôt, elle reste bien tolérée. Par contre, elle ne guérit presque jamais spontanément et en l'absence de traitement, l'insuffisance cardiaque s'aggrave et le nourrisson meurt dans un tableau de collapsus cardiovasculaire. En général, les TSV surviennent sur un cœur sain et le traitement permet un retour à un rythme sinusal normal.


Source de l'articleInsuffisance cardiaque du nourrisson - Symptômes et traitement - Doctissimo

#insuffisance #cardiaque #coeur #enfants #nourrissons
par Heartdrake
le Dim 19 Sep 2021 - 16:45
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Insuffisance cardiaque du nourrisson
Réponses: 0
Vues: 173

Insuffisance cardiaque : les nouvelles recommandations européennes sont publiées !

Virtuel — Les nouvelles recommandations de l’European Society of Cardiology (ESC) sur le diagnostic et la prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique et aiguë étaient très attendues ; les dernières datant de 2016. Elles ont été présentées lors de l’édition virtuelle du congrès de l’ESC 2021[1]. Particulièrement exhaustives, elles sont résumées par le groupe de travail en 20 messages clés (voir encadré en fin de texte). Le Pr Thibaud Damy, (cardiologue, CHU Henri Mondor, Créteil ; Président du programme institutionnel Optim’IC) apporte ici son éclairage sur les principaux points à retenir.


« Il y a eu de nombreux changements sur le plan thérapeutique dans l’insuffisance cardiaque ces 5 dernières années. Nous attendions vraiment ces recommandations. Les deux points les plus importants de ce nouveau texte sont l’évolution des traitements et la place du bilan étiologique, dont l’importance est fortement rappelée », commente le Pr Damy.


Les deux points les plus importants de ce nouveau texte sont l’évolution des traitements et la place du bilan étiologique, dont l’importance est fortement rappelée. Pr Thibaud Damy


Traitements et prise en charge : des changements majeurs


Le point clé des recommandations sur le plan thérapeutique est l’algorithme simplifié de traitement et de prise en charge de l’IC à fraction d’éjection réduite avec la possibilité de mettre 4 classes de médicaments immédiatement avant la sortie de l’hôpital pour lutter contre l’inertie thérapeutique.

Les IEC/ARA2, bêtabloquant et antialdostérone (ARM) associés au traitement diurétique chez les patients symptomatiques NYHA II-IV restent des indications de classe I. Les inhibiteurs du co-transporteur du glucose de type II (ISGLT2), dapaglifozine et empaglifozine, deviennent un traitement de première ligne en association aux précédents (indication de classe IA), indépendamment de la présence d’un diabète ou non.
Aussi, il est possible de prescrire le sacubitril/Valsartan (ARNi) d’emblée en alternative à l’IEC (recommandation de classe IB).


« Auparavant, les traitements étaient très séquentiels. Désormais, il est recommandé de mettre les traitements en même temps et le plus rapidement possible, avant la sortie de l’hôpital. C’est une logique du « sooner is better ». Il y a eu une prise de conscience que la raison pour laquelle les patients ne seront pas correctement traités, c’est l’inertie thérapeutique. Il faut prescrire de façon optimale dès le départ pour que le maximum de patients bénéficie des traitements. Nous n’avons pas d’étude ayant validé les 4 traitements en même temps mais nous n’allons pas attendre car nous nous doutons que leur combinaison est bénéfique », explique le Pr Damy.


Désormais, il est recommandé de mettre les traitements en même temps et le plus rapidement possible, avant la sortie de l’hôpital. Pr Thibaud Damy

Consulter la suite de l'article : https://francais.medscape.com/voirarticle/3607522?src=WNL_mdplsfeat_210901_mscpedit_fr&uac=409201AT&impID=3607773&faf=1


#insuffisance #sardiaque
par Heartdrake
le Mer 1 Sep 2021 - 15:24
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Insuffisance cardiaque : les nouvelles recommandations européennes sont publiées !
Réponses: 0
Vues: 167

S’hydrater pour réduire le risque d’insuffisance cardiaque

Vous le savez, une bonne hydratation est primordiale pour rester en bonne santé. Et selon une étude américaine, rester bien hydraté tout au long de la vie pourrait réduire le risque de développer une insuffisance cardiaque.

En France, il est recommandé de boire 1,5 litre d’eau par jour. C’est désormais bien connu. Mais aux Etats-Unis, les conseils sont tout autres. Les autorités recommandent aux femmes de consommer entre 1,6 et 2 litres et aux hommes entre… 2 et 3 litres ! Mais, que ce soit de ce côté-ci de l’Atlantique ou de l’autre, de nombreuses enquêtes ont montré qu’il est difficile pour certains de respecter ces recommandations. Pourtant, boire suffisamment permet de compenser les pertes hydriques, aux reins de fonctionner normalement et à notre organisme de réguler sa température.

Des bienfaits cardiovasculaires


Selon des chercheurs des National Institues of Health aux Etats Unis, une bonne hydratation serait aussi bénéfique pour la santé cardiovasculaire. « Cela peut empêcher ou au moins ralentir les changements dans le cœur qui conduisent à terme à une insuffisance cardiaque », expliquent-ils.

Le dosage sanguin du sodium est une mesure précise de l’état d’hydratation : lorsque l’on boit moins, la concentration de sodium augmente. « Le corps tente alors de conserver l’eau en activant des processus connus pour contribuer au développement de l’insuffisance cardiaque », rappellent les auteurs. Ces derniers ont donc examiné si la concentration sérique de sodium à l’âge adulte pouvait prédire le développement d’une insuffisance cardiaque 25 ans plus tard.

Ils se sont aussi intéressés à un éventuel lien entre l’hydratation et l’épaississement des parois de la chambre de pompage principale du cœur (le ventricule gauche) – appelée hypertrophie ventriculaire gauche – qui est un précurseur du diagnostic d’insuffisance cardiaque.

En analysant les dossiers de près de 16 000 adultes, ils ont observé qu’une concentration sérique de sodium plus élevée à la quarantaine était associée à la fois à une insuffisance cardiaque et à une hypertrophie ventriculaire gauche 25 ans plus tard.

Pour le Dr Natalia Dmitrieva, principale auteure de ce travail, « les résultats suggèrent qu’une bonne hydratation tout au long de la vie peut réduire le risque de développer une hypertrophie ventriculaire gauche et une insuffisance cardiaque. »

Dernier élément, les chercheurs ont constaté que les risques augmentent lorsque la natrémie (c’est-à-dire la concentration en sodium contenu dans le sang) dépassait 142 mmol/l au milieu de la vie. « Ce niveau de sodium n’est pas étiqueté comme anormal dans les résultats des tests de laboratoire », concluent-ils. « Mais il pourrait être utilisé par les médecins lors d’examens physiques réguliers pour identifier les personnes dont l’apport hydrique habituel devrait être réévalué. »

Source de l'article : https://destinationsante.com/shydrater-pour-reduire-le-risque-dinsuffisance-cardiaque.html


#coeur #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Jeu 26 Aoû 2021 - 9:05
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: S’hydrater pour réduire le risque d’insuffisance cardiaque
Réponses: 0
Vues: 123

Insuffisance cardiaque. Avec 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, elle doit être mieux repérée

Dépistage précoce, campagne de sensibilisation, mais aussi carnet de suivi pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque… Des médecins préconisent de mieux repérer et traiter cette maladie qui touche 1,5 million de Français.


L’insuffisance cardiaque, qui touche 1,5 million de personnes en France, doit être mieux repérée et prise en charge, via notamment un dépistage précoce et des campagnes d’information, plaide ce mardi 22 juin, un large collectif de médecins et de patients.
L’insuffisance cardiaque est une pathologie chronique dont la prévalence et la mortalité demeurent souvent méconnues, alors qu’elle concerne directement ou indirectement plus de 3 millions de Français, qu’ils soient patients ou proches aidants, souligne le cardiologue Thibaud Damy, président du programme Optim’IC, en introduction d’un rapport publié mardi.

« Un diagnostic souvent tardif »

Ce document pointe un diagnostic de l’insuffisance cardiaque souvent tardif, « une prise en charge principalement hospitalière mobilisant d’importantes ressources », ou encore une articulation des soins entre la médecine hospitalière et la médecine de ville à optimiser.
Créer pour tenter d’améliorer ces points, le programme Optim’IC rassemble des sociétés savantes et des associations de patients impliquées dans l’insuffisance cardiaque (Fédération hospitalière de France, Collège national des cardiologues français, Alliance du cœur…).
Son rapport fait une série de propositions, formulées par un comité d’experts national et des comités régionaux.

« Création d’un livret individuel »

Il préconise notamment de systématiser le dépistage précoce de l’insuffisance cardiaque et de ses comorbidités, et d'encourager les actions de prévention.

Parmi ces actions de prévention, l’accès aux données de la CPAM afin de mieux identifier et suivre les patients les plus à risque, la création d’un livret individuel de l’insuffisance cardiaque, l’organisation de campagnes nationales et locales de sensibilisation.
L’insuffisance cardiaque correspond à une anomalie de la pompe cardiaque qui ne permet plus un apport en oxygène et en nutriments suffisant, souligne l’agence sanitaire Santé publique France sur son site internet. Elle touche en particulier les plus de 70 ans.

Chaque année, l’insuffisance cardiaque est responsable d’environ 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, suivies par de nombreuses réhospitalisations qui impactent la qualité de vie des patients et engendrent des dépenses de santé considérables, selon le programme Optim’IC.

Source de l'article Insuffisance cardiaque. Avec 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, elle doit être mieux repérée (ouest-france.fr)

#coeur #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Lun 26 Juil 2021 - 15:55
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Insuffisance cardiaque. Avec 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, elle doit être mieux repérée
Réponses: 0
Vues: 161

Faire face à l’insuffisance cardiaque sévère

Parce qu’une greffe cardiaque n’est pas toujours possible à temps, un dispositif existe pour pallier l’insuffisance cardiaque sévère: le LVAD (dispositif d’assistance ventriculaire gauche). Le Service de chirurgie cardiaque et vasculaire des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en a réalisé la 100e implantation de Suisse.

Son nom est énigmatique au premier abord, et pourtant le LVAD (Left ventricular assist device ou dispositif d’assistance ventriculaire gauche) joue un rôle très concret, celui de compenser les défaillances de la partie gauche du cœur. Chargée d’expulser le sang «neuf» en direction des organes, celle-ci peut dysfonctionner pour de multiples raisons. Parmi elles: une pathologie des artères coronaires, des valves cardiaques ou du cœur lui-même.

Deux options

«Heureusement, dans la majorité des cas, l’insuffisance cardiaque se traite relativement bien, grâce à une série de mesures allant, selon les besoins, d’un ajustement de l’hygiène de vie à l’intervention chirurgicale ciblée sur la cause du problème, en passant par des traitements médicamenteux», explique le Pr Christoph Huber, médecin-chef du Service de chirurgie cardiaque et vasculaire aux HUG. Mais lorsqu’elle évolue vers une forme sévère (on parle de stade 4), seules deux options subsistent: la greffe cardiaque et le LVAD. La première est généralement le traitement de choix. Mais les critères pour pouvoir en bénéficier sont nombreux et la pénurie d’organes criante. «Nous ne parviendrons sans doute jamais à un équilibre, déplore le chirurgien. Le pool de patients en attente d’un cœur ne cesse de croître, mais le nombre de donneurs n’augmente pas, ou pas assez.»

Envisagé à vie

D’où l’importance du LVAD, et notamment de son modèle actuel: le Heart Mate 3, celui-là même qui a été implanté par le Pr Huber et son équipe en octobre 2019 au 100e patient de Suisse (lire encadré). Arrivés sur le marché dans les années 1990, ses précurseurs ont amorcé une révolution dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque, avant d’évoluer considérablement au fil du temps. «Nous sommes partis d’un modèle qui faisait la taille d’un placard et condamnait les patients à rester hospitalisés, à une version miniaturisée, plus sûre, permettant une implantation dans la cage thoracique et une vie à domicile.» Autrefois proposé uniquement en attente d’une greffe, le LVAD peut aujourd’hui être envisagé à vie. Mais des progrès restent à faire. «Son talon d’Achille réside dans le système d’alimentation, qui se fait par batterie externe, engendrant de nombreuses contraintes, un risque d’infection et une vigilance de tous les instants, explique le spécialiste. La véritable révolution passera notamment par une alimentation transcutanée.» Et de conclure : «Au vu du chemin parcouru et des progrès techniques en cours, tous les espoirs sont permis.»

«Cette machine, je l’ai haïe… puis aimée»
Greffé du cœur depuis peu, Jacques, 70 ans et de l’énergie à revendre, a été le 100e patient implanté à l’aide d’un LVAD en Suisse. L’intervention a été réalisée par le Pr Christoph Huber aux HUG. Durant sept mois, le dispositif a accompagné Jacques chaque seconde de sa vie, le préservant plus encore qu’il ne l’imaginait.
«La décision a été difficile à prendre, parce qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible. En disant oui au LVAD, j’acceptais que mon cœur soit percé pour la pose d’une pompe reliée à un câble ressortant de mon abdomen, que des batteries me maintiennent en vie la journée et que je me branche au secteur la nuit, que je surveille mon alimentation pour optimiser ma coagulation sanguine, que je dose chacun de mes gestes pour éviter tout risque de chute du boîtier extérieur pouvant entraîner une rupture du câble. Un incident qui aurait pu être fatal tant pour lui que pour moi. Alors, cette machine, je l’ai haïe… puis aimée, quand j’ai compris, à l’issue d’une série d’examens des mois plus tard, que sans elle mes organes n’auraient probablement pas tenu jusqu’à cet appel, une nuit, m’annonçant qu’un nouveau cœur m’attendait.»

Source de l'article : https://www.planetesante.ch/Magazine/Cardiovasculaire/Maladies-cardiovasculaires/Faire-face-a-l-insuffisance-cardiaque-severe



#coeur #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Mer 30 Juin 2021 - 15:26
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Faire face à l’insuffisance cardiaque sévère
Réponses: 0
Vues: 181

Polyarthrite rhumatoïde : le sur-risque d'insuffisance cardiaque et de démence a baissé en 30 ans

ZURICH, 9 juin 2021 (APMnews) - Les sur-risques de démence et d'insuffisance cardiaque associés à la polyarthrite rhumatoïde ont chuté en 30 ans, une baisse qui coïncide avec l'arrivée des nouveaux traitements biologiques, selon deux études américaines présentées la semaine dernière au congrès virtuel de l'European Alliance of Associations for Rheumatology (EULAR).

La polyarthrite rhumatoïde est associée à un risque doublé de développer une insuffisance cardiaque. Pour la démence, les données sont plus contradictoires mais certaines études ont suggéré une augmentation du risque en cas de polyarthrite rhumatoïde. Aucune étude n'a examiné l'évolution de ces risques avec le temps.


Des chercheurs de la Mayo Clinic à Rochester (Minnesota) s'y sont attelé, dans deux études distinctes. Dans les deux cas les données proviennent d'une étude de cohorte rétrospective des habitants du comté d'Olmsted, avec une polyarthrite rhumatoïde (PR) diagnostiquée entre 1980 et 2009 selon les critères ACR de 1987, et sans PR, appariés en fonction de l'âge, du sexe et de l'année calendaire.


Dans l'étude sur le risque d'insuffisance cardiaque, 905 patients atteints de PR ont été comparés à 903 contrôles sans PR.


L'incidence cumulée sur 10 ans de l'insuffisance cardiaque n'a pas significativement changé au cours de la période étudiée, chez les patients comme chez les contrôles: chez les patients atteints de PR l'incidence était de 8,5% dans les années 1980, de 10,8% dans les années 1990 et de 7,1% dans les années 2000, rapportent Elena Myasoedova de la Mayo Clinic et ses collègues. L'incidence dans les années 1990 et 2000 n'était pas significativement différente de celle des années 1980.


Chez les contrôles, l'incidence cumulée sur 10 ans de l'insuffisance cardiaque était respectivement de 7,4%, 7,5% et 7,3%, sans différence entre les 2 dernières décennies et la 1re.


Mais alors que le risque d'insuffisance cardiaque par rapport à la population générale était significativement augmenté d'un facteur 2,2 pour les patients avec PR diagnostiquée dans les années 1980 et de 54% pour ceux diagnostiqués dans les années 1990, les patients ayant une PR diagnostiquée dans les années de 2000 n'avaient pas de risque accru d'insuffisance cardiaque par rapport à la population générale.


Le risque de démence a été évalué chez 895 patients atteints de PR comparés à 880 contrôles sans PR.


L'incidence cumulée sur 10 ans de la démence était de 12,7% pour les patients dont la PR a été diagnostiquée dans les années 1980, 7,2% dans les années 1990 et 6,2% dans les années 2000, rapportent Vanessa Kronzer et ses collègues de la Mayo Clinic. L'incidence pour les patients diagnostiqués dans les années 2000 était significativement diminuée de 43% par rapport à celle des patients diagnostiqués dans les années 1980.


Chez les contrôles, l'incidence cumulée sur 10 ans était respectivement de 9,3%, 5,0% et 7,1%.


Sur l'ensemble de la période d'étude, le risque de démence chez les patients ayant une PR était significativement plus élevé de 38% que chez les contrôles. Ce sur-risque était significatif au cours des deux premières décennies (+58% dans les années 1980 et +61% dans les années 1990), mais il n'y avait plus de sur-risque dans les années 2000.


"Nos résultats montrent une baisse importante du risque de démence chez les patients atteints de PR diagnostiquée dans les années 2000 par rapport aux années 1980, y compris en comparaison à la population générale. Ce déclin coïncide avec l'arrivée des nouveaux traitements biologiques de la PR", commentent Vanessa Kronzer et ses collègues.


D'autres études devraient déterminer le rôle de l'inflammation, de l'auto-immunité et des traitements anti-rhumatismaux dans le risque de démence, suggèrent-ils.


Source: APMnews


Source de l'articlePolyarthrite rhumatoïde : le sur-risque d'insuffisance cardiaque et de démence a baissé en 30 ans (cardio-online.fr)

#coeur #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Ven 11 Juin 2021 - 15:22
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Polyarthrite rhumatoïde : le sur-risque d'insuffisance cardiaque et de démence a baissé en 30 ans
Réponses: 0
Vues: 183

Insuffisance cardiaque : C’est la graisse péricardique qui fait le risque

Ces cardiologues de la Mount Sinai School of Medicine (New York) alertent contre l’excès de graisse viscérale située autour du cœur, un facteur majeur d’augmentation du risque d’insuffisance cardiaque, en particulier chez les femmes. Ainsi, ces travaux publiés dans le Journal of American College of Cardiology (JACC) montrent que les femmes présentant des quantités élevées de graisse péricardique encourent un risque multiplié par 2 d’insuffisance cardiaque et relèvent que l’incidence de l’insuffisance cardiaque est clairement liée à la graisse péricardique que les participants soient maigres, en surpoids ou obèses.

Chez les hommes aussi, cet effet est constaté, mais dans une moindre mesure, avec un risque accru de 50% d’insuffisance cardiaque. « Depuis plus de 20 ans, nous savons que l'obésité, basée sur une simple mesure de la taille et du poids (IMC), peut doubler le risque d'insuffisance cardiaque, mais aujourd’hui, grâce aux technologies d'imagerie nous sommes en mesure que c’est précisément l'excès de graisse péricardique, proche du muscle cardiaque, qui accroît ce risque », explique l’auteur principal, le Dr Satish Kenchaiah, professeur agrégé de cardiologie à l'école de médecine Icahn du Mount Sinai.
 
« Nos travaux apportent un outil important pour stratifier les patients selon leur risque d'insuffisance cardiaque ».  Il s'agit en effet de la plus grande étude à démontrer le lien entre la graisse péricardique et l'insuffisance cardiaque, un lien qui suggère une intervention précoce pour prévenir la maladie cardiaque.

La graisse péricardique augmente considérablement le risque d'insuffisance cardiaque


Ce consortium de recherche a examiné l'association entre la graisse péricardique et le risque d'insuffisance cardiaque à partir des données des tomodensitométries thoraciques (TDM) réalisées au cours de l’étude MESA (Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis), une recherche soutenue par le National Heart, Lung and Blood Institute (NHLBI/NIH). Les chercheurs ont défini le volume de graisse péricardique excédentaire à 70 cm3 ou plus chez les femmes et à 120 cm3 ou plus chez les hommes. L’analyse des données de graisse péricardique notamment, de près de 7.000 participants femmes et hommes âgés de 45 à 84 ans, d’origines ethniques diverses et exempts de de maladie cardiaque à l’inclusion et suivis durant 17 ans révèle que :
 

  • près de 400 d'entre eux ont développé une insuffisance cardiaque ;
  • l’excès de graisse péricardique s’avère associé à un risque plus élevé d'insuffisance cardiaque chez les femmes et les hommes, même après prise en compte des facteurs de confusion possibles dont l'âge, le tabagisme, la consommation d'alcool, le mode de vie sédentaire, l'hypertension artérielle, l'hypertension, la glycémie, un taux de cholestérol élevé et les antécédents de crises cardiaques ;
  • un volume de graisse péricardique élevé augmente le risque de développer une insuffisance cardiaque d'environ 100%, voire du double, chez les femmes et d'environ 50% chez les hommes ;
  • la graisse péricardique s’avère faiblement ou modérément corrélée avec les indicateurs de surpoids ou d'obésité tels que l'indice de masse corporelle (IMC), le tour de taille, le tour de hanche et le rapport taille / hanche ;
  • la graisse péricardique s’avère ainsi un facteur de risque d'insuffisance cardiaque supérieur au surpoids ou à l’obésité : ainsi, la graisse péricardique est clairement associée à de nouveaux cas d'insuffisance cardiaque, que les participants soient maigres, en surpoids ou obèses ;
  • chez un petit groupe de participants ayant subi une tomodensitométrie abdominale pour déterminer la quantité de graisse abdominale sous la peau et dans l'abdomen, la graisse péricardique prédit le risque d'insuffisance cardiaque même après prise en compte l'excès de graisse abdominale : la graisse péricardique apparaît donc un facteur indépendant (des autres types de graisse notamment) d’insuffisance cardiaque ;
  • ce lien entre graisse péricardique et insuffisance cardiaque est similaire dans tous les groupes ethniques représentés dans l'étude.

 
Cette recherche fournit ainsi des preuves solides de l’effet de l'excès de graisse péricardique sur le risque d'insuffisance cardiaque.
 
Les auteurs appellent à de nouvelles recherches sur les moyens de réduire et éviter les dépôts de graisse autour du cœur-autres qu’un simple régime de perte de poids.


Source de l'article : https://www.santelog.com/actualites/insuffisance-cardiaque-cest-la-graisse-pericardique-qui-fait-le-risque

#coeur #insuffisance #cardiaque
par Heartdrake
le Mer 26 Mai 2021 - 10:05
 
Rechercher dans: Insuffisance cardiaque
Sujet: Insuffisance cardiaque : C’est la graisse péricardique qui fait le risque
Réponses: 0
Vues: 102

Revenir en haut

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Sauter vers: