Les risques cardiovasculaires peuvent être pires pour la cognition des femmes
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Les risques cardiovasculaires peuvent être pires pour la cognition des femmes
Des chercheurs mettent en garde quant au fait que si la prévalence des facteurs qui favorisent le développement de maladies cardiovasculaires est plus élevée chez les hommes que chez les femmes à la quarantaine, les conséquences pour le cerveau sont beaucoup plus importantes pour celles-ci.
Le risque cardiovasculaire, soit la probabilité de survenue d’une maladie ou d’un accident cardiovasculaire, des femmes est un sujet de vigilance. En effet, si elles sont plus protégées que les hommes jusqu’à la ménopause (les hormones les protègent), elles ont ensuite la même probabilité de développer une maladie cardiovasculaire après 60 ans. L’exposition aux facteurs de risque est mise en cause dans cette évolution défavorable : tabagisme en augmentation, activité physique en baisse, consommation d’alcool, augmentation de la prévalence de l’obésité et du diabète de type 2... Or, des différences ont été observées entre hommes et femmes dans le repérage du risque cardio-neurovasculaire, l’accès aux soins, les caractéristiques de la maladie et des traitements.
Une nouvelle étude publiée dans la revue « Neurology » suggère que même si les hommes sont plus susceptibles que les femmes d'avoir des maladies cardiovasculaires, comme les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), et des facteurs de risque comme le diabète, l'hypertension artérielle et le tabagisme à l'âge mûr, l'impact négatif de la plupart de ces conditions sur la cognition (pensée et mémoire) serait plus fort pour les femmes. « Nos résultats montrent que les maladies cardiovasculaires et la présence de facteurs de risque à quarantaine étaient associés au déclin cognitif, mais l'association est plus forte pour les femmes que pour les hommes. », explique l'auteur principal de l'étude, le Pr Michelle M. Mielke, de la Mayo Clinic à Rochester (Etats-Unis).
Celui-ci ajoute : « nous avons découvert plus précisément que certaines affections cardiovasculaires, telles que le diabète, les maladies cardiaques et la dyslipidémie (concentration élevée de lipides dans le sang) avaient des associations plus fortes avec le déclin cognitif chez les femmes. » L'étude a porté sur 1 857 personnes sans démence âgées de 50 à 69 ans au début de l'étude, soumises à une évaluation clinique tous les 15 mois pendant trois ans. Les examens comprenaient des tests de mémoire, de langage, de fonction exécutive et de compétences spatiales, dont les résultats combinés ont permis de calculer un « score cognitif. » Dans l'ensemble, 1465 participants (79%) présentaient au moins un problème cardiovasculaire ou facteur de risque.
Les participants hommes étaient plus nombreux à présenter au moins un facteur de risque : 83 % pour les hommes contre 75 % pour les femmes. Mais les chercheurs ont constaté que la plupart des maladies cardiovasculaires étaient plus fortement associées à une fonction cognitive moindre chez les femmes. Par exemple, les maladies cardiaques étaient associées à une baisse deux fois plus importante du score cognitif pour les femmes. En outre, le diabète, les maladies cardiaques et des taux anormalement élevés de graisse dans le sang étaient associés à une baisse du score de langage uniquement chez les femmes. Seule l'insuffisance cardiaque (lorsque le cœur ne pompe plus le sang normalement) était associée à une baisse du score de langage uniquement chez les hommes.
« Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner les différences entre les sexes dans les relations entre les facteurs de risque cardiovasculaire et les biomarqueurs spécifiques de maladies cérébrales. », indique le Pr Michelle M. Mielke. « Cela peut aider à mieux comprendre les mécanismes spécifiques au sexe, par lesquels les conditions cardiovasculaires et facteurs de risque contribuent à la déficience cognitive chez les femmes et les hommes. » Les chercheurs concluent sur le fait que l'étude ne prouve pas directement que les femmes qui présentent des facteurs de risque cardiovasculaire auront un déclin cognitif à la quarantaine, mais montre une association qui reste à démontrer dans d'autres études. La prochaine étape sera de recruter un panel plus large et plus varié de participants.
Source de l'article : &at_send_date=20220110&M_BT=17059782434867]Les risques cardiovasculaires peuvent être pires pour la cognition des femmes d'âge moyen | Santé Magazine (santemagazine.fr)
#coeur #maladies #cardiovasculaires #femmes #insuffisance #cardiaque
Le risque cardiovasculaire, soit la probabilité de survenue d’une maladie ou d’un accident cardiovasculaire, des femmes est un sujet de vigilance. En effet, si elles sont plus protégées que les hommes jusqu’à la ménopause (les hormones les protègent), elles ont ensuite la même probabilité de développer une maladie cardiovasculaire après 60 ans. L’exposition aux facteurs de risque est mise en cause dans cette évolution défavorable : tabagisme en augmentation, activité physique en baisse, consommation d’alcool, augmentation de la prévalence de l’obésité et du diabète de type 2... Or, des différences ont été observées entre hommes et femmes dans le repérage du risque cardio-neurovasculaire, l’accès aux soins, les caractéristiques de la maladie et des traitements.
Une nouvelle étude publiée dans la revue « Neurology » suggère que même si les hommes sont plus susceptibles que les femmes d'avoir des maladies cardiovasculaires, comme les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), et des facteurs de risque comme le diabète, l'hypertension artérielle et le tabagisme à l'âge mûr, l'impact négatif de la plupart de ces conditions sur la cognition (pensée et mémoire) serait plus fort pour les femmes. « Nos résultats montrent que les maladies cardiovasculaires et la présence de facteurs de risque à quarantaine étaient associés au déclin cognitif, mais l'association est plus forte pour les femmes que pour les hommes. », explique l'auteur principal de l'étude, le Pr Michelle M. Mielke, de la Mayo Clinic à Rochester (Etats-Unis).
Des associations plus fortes avec le déclin cognitif à la quarantaine chez les femmes
Celui-ci ajoute : « nous avons découvert plus précisément que certaines affections cardiovasculaires, telles que le diabète, les maladies cardiaques et la dyslipidémie (concentration élevée de lipides dans le sang) avaient des associations plus fortes avec le déclin cognitif chez les femmes. » L'étude a porté sur 1 857 personnes sans démence âgées de 50 à 69 ans au début de l'étude, soumises à une évaluation clinique tous les 15 mois pendant trois ans. Les examens comprenaient des tests de mémoire, de langage, de fonction exécutive et de compétences spatiales, dont les résultats combinés ont permis de calculer un « score cognitif. » Dans l'ensemble, 1465 participants (79%) présentaient au moins un problème cardiovasculaire ou facteur de risque.
Les participants hommes étaient plus nombreux à présenter au moins un facteur de risque : 83 % pour les hommes contre 75 % pour les femmes. Mais les chercheurs ont constaté que la plupart des maladies cardiovasculaires étaient plus fortement associées à une fonction cognitive moindre chez les femmes. Par exemple, les maladies cardiaques étaient associées à une baisse deux fois plus importante du score cognitif pour les femmes. En outre, le diabète, les maladies cardiaques et des taux anormalement élevés de graisse dans le sang étaient associés à une baisse du score de langage uniquement chez les femmes. Seule l'insuffisance cardiaque (lorsque le cœur ne pompe plus le sang normalement) était associée à une baisse du score de langage uniquement chez les hommes.
« Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner les différences entre les sexes dans les relations entre les facteurs de risque cardiovasculaire et les biomarqueurs spécifiques de maladies cérébrales. », indique le Pr Michelle M. Mielke. « Cela peut aider à mieux comprendre les mécanismes spécifiques au sexe, par lesquels les conditions cardiovasculaires et facteurs de risque contribuent à la déficience cognitive chez les femmes et les hommes. » Les chercheurs concluent sur le fait que l'étude ne prouve pas directement que les femmes qui présentent des facteurs de risque cardiovasculaire auront un déclin cognitif à la quarantaine, mais montre une association qui reste à démontrer dans d'autres études. La prochaine étape sera de recruter un panel plus large et plus varié de participants.
Source de l'article : &at_send_date=20220110&M_BT=17059782434867]Les risques cardiovasculaires peuvent être pires pour la cognition des femmes d'âge moyen | Santé Magazine (santemagazine.fr)
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