Manque de suivi médical, automédication : pourquoi les femmes font passer leur santé en dernier
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Manque de suivi médical, automédication : pourquoi les femmes font passer leur santé en dernier
En matière de santé, les femmes se font passer au second plan, selon une nouvelle étude d'AXA Prévention. Elles privilégient la santé de leurs proches et ont ainsi tendance à délaisser leur propre suivi médical. Un phénomène qui n'est évidemment pas sans conséquence sur leur santé.
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, près de 7 millions de cas ont été recensés dans l'Hexagone, selon Santé Publique France. Si l’infection au coronavirus peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé, elle a également eu un impact sur la prise en charge d’autres maladies. La pandémie a ainsi entraîné la déprogrammation d’opérations, la baisse de fréquentation des urgences ou encore le décalage de soins.
Bien que les conséquences de la Covid-19 aient touché l’ensemble de la population, ce phénomène concerne particulièrement les femmes. En France, des médecins avaient ainsi pointé du doigt une hausse des maladies cardiovasculaires chez les femmes pendant les confinements. C’est notamment le cas du Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue et cofondatrice d’Agir pour le Cœur des Femmes, qui expliquait dans un communiqué en mai 2020 que les femmes, "plus préoccupées par la santé de leur famille, la performance en télétravail et malheureusement, pour nombre d’entre elles exposées à un isolement, une précarité sociale ou un stress conjugal, sont dans le déni des symptômes atypiques d’alerte cardio-vasculaire".
Si la crise sanitaire a renforcé ce phénomène, cette réalité existait déjà avant l’épidémie de Covid-19. Une nouvelle enquête d’AXA Prévention s’est intéressée à la santé des femmes dans l’Hexagone : elle révèle que ces dernières ont tendance à faire passer la santé des autres avant la leur et ainsi à ne pas effectuer un suivi médical régulier.
L’étude révèle également que 70% des femmes considèrent qu’être en bonne santé, c’est ne pas être malade et que 85 % d’entre elles pratiquent l’automédication. En cause notamment ? Le manque de temps, comme le soulignait le Pr Claire Mounier-Vehier en 2020 au sujet de la hausse des maladies cardiovasculaires : "Elles ont d’autres préoccupations que de s’écouter !", affirmait-elle.
Autre constat alarmant : 77% des femmes repoussent la consultation chez le médecin et seules 38% des femmes réalisent des bilans de santé réguliers. Des chiffres qui ne sont évidemment pas sans conséquence sur leur santé.
Ce phénomène est notamment dû à une inégalité entre les femmes et les hommes concernant le diagnostic et la prise en charge de certaines pathologies, comme les maladies cardiovasculaires. "En matière de santé, la nécessité d’une prise en compte des différences de genre n’est pas une nouveauté (…) Le constat est alarmant : en 20 siècles, la France n’a toujours pas pris les mesures pour intégrer cela dans sa politique de santé publique comme c’est le cas dans certains pays européens", indique le Pr Claire Mounier-Vehier.
Le diagnostic des maladies cardiovasculaires chez les femmes est ainsi souvent retardé, car les signes spécifiques sont mal connus : les symptômes et la douleur des femmes ont ainsi tendance à être minimisés. L’étude révèle que 80% des femmes méconnaissent les symptômes d’un infarctus féminin. Chez elles, il ne se manifeste pourtant par des douleurs dans la poitrine ou dans l’épaule que dans un cas sur deux. Parmi les autres symptômes pouvant apparaître chez la femme on retrouve des troubles digestifs, un essoufflement ou encore une grande fatigue. Des manifestations spécifiques qui doivent être connues et identifiées à temps, car les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les femmes.
Source de l'article : https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/manque-de-suivi-medical-automedication-pourquoi-les-femmes-font-passer-leur-sante-en-dernier-2120380
#coeur #maladies #cardiovasculaires #santé
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, près de 7 millions de cas ont été recensés dans l'Hexagone, selon Santé Publique France. Si l’infection au coronavirus peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé, elle a également eu un impact sur la prise en charge d’autres maladies. La pandémie a ainsi entraîné la déprogrammation d’opérations, la baisse de fréquentation des urgences ou encore le décalage de soins.
Bien que les conséquences de la Covid-19 aient touché l’ensemble de la population, ce phénomène concerne particulièrement les femmes. En France, des médecins avaient ainsi pointé du doigt une hausse des maladies cardiovasculaires chez les femmes pendant les confinements. C’est notamment le cas du Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue et cofondatrice d’Agir pour le Cœur des Femmes, qui expliquait dans un communiqué en mai 2020 que les femmes, "plus préoccupées par la santé de leur famille, la performance en télétravail et malheureusement, pour nombre d’entre elles exposées à un isolement, une précarité sociale ou un stress conjugal, sont dans le déni des symptômes atypiques d’alerte cardio-vasculaire".
Si la crise sanitaire a renforcé ce phénomène, cette réalité existait déjà avant l’épidémie de Covid-19. Une nouvelle enquête d’AXA Prévention s’est intéressée à la santé des femmes dans l’Hexagone : elle révèle que ces dernières ont tendance à faire passer la santé des autres avant la leur et ainsi à ne pas effectuer un suivi médical régulier.
77% des femmes repoussent la consultation chez le médecin
Ce sont des chiffres édifiants que mettent en lumière ces travaux menés par Elabe pour AXA Prévention auprès de plus de 1.300 femmes. Parmi les données clés dévoilées par l’étude : 81 % des femmes se préoccupent plus de la santé de leurs proches plutôt que de la leur. Ce sont d’ailleurs les femmes qui sont chargées du suivi de la santé des enfants : elles sont 57 % à s’en occuper, tandis que 5% des hommes assument seuls cette responsabilité.L’étude révèle également que 70% des femmes considèrent qu’être en bonne santé, c’est ne pas être malade et que 85 % d’entre elles pratiquent l’automédication. En cause notamment ? Le manque de temps, comme le soulignait le Pr Claire Mounier-Vehier en 2020 au sujet de la hausse des maladies cardiovasculaires : "Elles ont d’autres préoccupations que de s’écouter !", affirmait-elle.
Autre constat alarmant : 77% des femmes repoussent la consultation chez le médecin et seules 38% des femmes réalisent des bilans de santé réguliers. Des chiffres qui ne sont évidemment pas sans conséquence sur leur santé.
Diagnostic, prise en charge... Des inégalités entre les femmes et les hommes
L’étude alerte plus précisément sur l'impact de ces habitudes sur la santé cardiaque des femmes : 42% d’entre elles ne surveillent pas leur cœur et nombreuses sont celles qui ont tendance à minimiser les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires. 58% des femmes sous-évaluent ainsi l’incidence du stress, mais aussi du surpoids et 38% minimisent les conséquences de la fatigue.Ce phénomène est notamment dû à une inégalité entre les femmes et les hommes concernant le diagnostic et la prise en charge de certaines pathologies, comme les maladies cardiovasculaires. "En matière de santé, la nécessité d’une prise en compte des différences de genre n’est pas une nouveauté (…) Le constat est alarmant : en 20 siècles, la France n’a toujours pas pris les mesures pour intégrer cela dans sa politique de santé publique comme c’est le cas dans certains pays européens", indique le Pr Claire Mounier-Vehier.
Le diagnostic des maladies cardiovasculaires chez les femmes est ainsi souvent retardé, car les signes spécifiques sont mal connus : les symptômes et la douleur des femmes ont ainsi tendance à être minimisés. L’étude révèle que 80% des femmes méconnaissent les symptômes d’un infarctus féminin. Chez elles, il ne se manifeste pourtant par des douleurs dans la poitrine ou dans l’épaule que dans un cas sur deux. Parmi les autres symptômes pouvant apparaître chez la femme on retrouve des troubles digestifs, un essoufflement ou encore une grande fatigue. Des manifestations spécifiques qui doivent être connues et identifiées à temps, car les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les femmes.
Source de l'article : https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/manque-de-suivi-medical-automedication-pourquoi-les-femmes-font-passer-leur-sante-en-dernier-2120380
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