Après 80 ans, une personne sur deux souffre de fibrillation atriale
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Après 80 ans, une personne sur deux souffre de fibrillation atriale
La fibrillation atriale toucherait plus de 750 000 personnes en France. Dans le cadre de la Semaine d'Action 2021 concernant cette maladie, Pourquoi Docteur vous propose une série d'articles pour mieux connaître la fibrillation atriale, ses symptômes et les traitements pour la contrôler. Le Pr François Puiseux, gériatre au CHU de Lille, explique en quoi la fibrillation atriale est majoritairement une maladie des personnes âgées.
"La fibrillation atriale est une pathologie de la personnes âgée qui peut avoir des conséquences graves", avertit le Pr François Puiseux, gériatre au CHU de Lille. On estime en effet qu'après 80 ans, une personne sur deux souffre de cette maladie et que les deux tiers des quelque 750 000 patients atteints en France de fibrillation atriale, qui consiste en un dérèglement du rythme cardiaque, sont des personnes âgées. La FA se caractérise par un dysfonctionnement de la contraction de l'oreillette, empêchant une bonne éjection du sang vers le ventricule, ce qui entraîne un risque de formation de caillot. Et c'est bien, ce risque de caillot qui génère le danger le plus important en cas de fibrillation atriale: l'AVC. Les caillots qui se forment à l'intérieur du coeur peuvent être envoyés vers la circulation cérébrale, avec un risque majeur d'hémiplégie qui impacte fortement la qualité de vie.L'importance des traitements anticoagulants
"C'est pour cette raison, insiste le Pr Puiseux, qu'il est impératif de repérer le plus tôt possible une fibrillation atriale, d'autant que l'on dispose de traitements efficaces". Ces traitements reposent pour l'essentiel sur des anticoagulants. "Chez les personnes âgées, les anticoagulants qui ont pour but de corriger les troubles du rythme cardiaque ne permettent pas de retrouver un rythme sinusal normal parce que souvent la fibrillation atriale est installée sur un coeur vieilli mais ils préviennent le risque d'AVC", insiste le gériatre.Mais ces traitements imposent unbe observance stricte et surtout une surveillance du patient. S'ils préviennent le risque thrombo-embolique -la réduction du risque d'AVC est estimée à 70%-, ils augmentent en effet le risque hémorragique. Mais, comme le souligne le Pr François Puiseux, "chez les personnes âgées, le rapport bénéfice-risque de la prescription d'anticoagulants en cas de fibrillation atriale est maximal.
Prévention des maladies de la mémoire
Car au-delà de leur effet contre le danger que représente l'AVC, ces médicaments préviennent aussi l'apparition de maladies de la mémoire. "En perturbant la bonne circulation du sang dans le cerveau, la fibrillation atriale contribue à l'apparition de troubles neuro-cognitifs", précise le Pr François Puiseux en insistant sur l'observance par les séniors de ces traitements dont les nouvelles formules ont par ailleurs permis de réduire le risque hémorragique.
Source de l'article : Après 80 ans, une personne sur deux souffre de fibrillation atriale (pourquoidocteur.fr)
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