Risque augmenté de certaines pathologies cardiovasculaires pour les hommes obèses "métaboliquement sains" (étude française)
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Risque augmenté de certaines pathologies cardiovasculaires pour les hommes obèses "métaboliquement sains" (étude française)
DUSSELDORF, 29 septembre 2021 (APMnews) - Les hommes obèses qualifiés de "métaboliquement sains" ont tout de même un risque augmenté d'insuffisance cardiaque et de fibrillation atriale, selon une étude épidémiologique française présentée le 28 septembre 2021 au congrès virtuel de l'European Association for the Study of Diabetes (EASD).
L'obésité est fréquemment associée à l'hypertension, à une dyslipidémie et au diabète de type 2, qui confèrent une élévation du risque cardiovasculaire. Mais il existe aussi des obèses qui ne présentent aucune de ces comorbidités et qui sont classés "métaboliquement sains". La question de l'absence de surrisque cardiovasculaire ou de l'existence quand même d'un excès de risque reste incertaine.
L'équipe de Laurent Fauchier, au CHU de Tours, a utilisé la base de données des hospitalisations en France pour étudier cette question. Les chercheurs ont étudié le devenir sur 5 ans de suivi de 2,9 millions de personnes, sans antécédent cardiovasculaire, dont 9,5 % d'obèses.
Parmi les obèses, 32,8 %, soit près d'un tiers, étaient métaboliquement sains. Les comorbidités métaboliques des patients non obèses ont été également étudiées, et 72,7 % étaient métaboliquement sains.
Ils ont constaté que, par rapport à des obèses ayant des anomalies métaboliques, les obèses métaboliquement sains avaient un risque cardiovasculaire moindre.
Mais, par rapport aux patients non obèses métaboliquement sains, les obèses métaboliquement sains avaient un risque cardiovasculaire augmenté de 22 %.
Toutefois, tous les événements cardiovasculaires majeurs n'étaient pas augmentés chez ces obèses métaboliquement sains. La mortalité cardiovasculaire n'était pas augmentée, ni le risque d'infarctus du myocarde. Le risque d'AVC ischémique était même très légèrement diminué.
En revanche, le risque d'insuffisance cardiaque était significativement augmenté de 34 %. C'était le cas aussi pour la fibrillation atriale (FA), dont le risque était augmenté de 33 %.
"Concernant la fibrillation atriale, le surrisque pourrait être lié à la taille de l'atrium chez les obèses", a estimé le cardiologue de Tours.
Mais une analyse plus détaillée séparant les patients des deux sexes a montré qu'en réalité, uniquement les hommes avaient un risque augmenté. Les hommes obèses métaboliquement sains avaient un risque d'insuffisance cardiaque augmenté de 74 % et un risque de FA augmenté de 80 %.
Et chez les hommes, les autres événements cardiovasculaires majeurs étaient augmentés, bien que de façon plus modeste : il y avait des surrisques statistiquement significatifs de 14 % des décès cardiovasculaires, de 47 % des infarctus et de 12 % des AVC ischémiques.
Chez les femmes au contraire, il n'y avait pas de risques d'insuffisance cardiaque ni de FA. Et de façon étonnante, il y avait des baisses statistiquement significatives de décès cardiovasculaires (de 20 %), d'infarctus (de 51 %) et d'AVC ischémique (de 23 %).
Cette observation d'un surrisque d'insuffisance cardiaque et de FA chez les hommes obèses métaboliquement sains "suggère" l'intérêt de conduire "des études spécifiques évaluant différentes mesures préventives agressives" chez ces patients, a conclu Laurent Fauchier.
Source de l'article : https://www.cardio-online.fr/Actualites/Depeches/Risque-augmente-certaines-pathologies-cardiovasculaires-pour-hommes-obeses-metaboliquement-sains-etude-francaise?fbclid=IwAR0zYWsz5YEFtp97ywc243YlTJhfervexYeOXff-9ouyW7PiYdBigjmMz_4
#coeur #maladies #cardiovasculaires
L'obésité est fréquemment associée à l'hypertension, à une dyslipidémie et au diabète de type 2, qui confèrent une élévation du risque cardiovasculaire. Mais il existe aussi des obèses qui ne présentent aucune de ces comorbidités et qui sont classés "métaboliquement sains". La question de l'absence de surrisque cardiovasculaire ou de l'existence quand même d'un excès de risque reste incertaine.
L'équipe de Laurent Fauchier, au CHU de Tours, a utilisé la base de données des hospitalisations en France pour étudier cette question. Les chercheurs ont étudié le devenir sur 5 ans de suivi de 2,9 millions de personnes, sans antécédent cardiovasculaire, dont 9,5 % d'obèses.
Parmi les obèses, 32,8 %, soit près d'un tiers, étaient métaboliquement sains. Les comorbidités métaboliques des patients non obèses ont été également étudiées, et 72,7 % étaient métaboliquement sains.
Ils ont constaté que, par rapport à des obèses ayant des anomalies métaboliques, les obèses métaboliquement sains avaient un risque cardiovasculaire moindre.
Mais, par rapport aux patients non obèses métaboliquement sains, les obèses métaboliquement sains avaient un risque cardiovasculaire augmenté de 22 %.
Toutefois, tous les événements cardiovasculaires majeurs n'étaient pas augmentés chez ces obèses métaboliquement sains. La mortalité cardiovasculaire n'était pas augmentée, ni le risque d'infarctus du myocarde. Le risque d'AVC ischémique était même très légèrement diminué.
En revanche, le risque d'insuffisance cardiaque était significativement augmenté de 34 %. C'était le cas aussi pour la fibrillation atriale (FA), dont le risque était augmenté de 33 %.
"Concernant la fibrillation atriale, le surrisque pourrait être lié à la taille de l'atrium chez les obèses", a estimé le cardiologue de Tours.
Mais une analyse plus détaillée séparant les patients des deux sexes a montré qu'en réalité, uniquement les hommes avaient un risque augmenté. Les hommes obèses métaboliquement sains avaient un risque d'insuffisance cardiaque augmenté de 74 % et un risque de FA augmenté de 80 %.
Et chez les hommes, les autres événements cardiovasculaires majeurs étaient augmentés, bien que de façon plus modeste : il y avait des surrisques statistiquement significatifs de 14 % des décès cardiovasculaires, de 47 % des infarctus et de 12 % des AVC ischémiques.
Chez les femmes au contraire, il n'y avait pas de risques d'insuffisance cardiaque ni de FA. Et de façon étonnante, il y avait des baisses statistiquement significatives de décès cardiovasculaires (de 20 %), d'infarctus (de 51 %) et d'AVC ischémique (de 23 %).
Cette observation d'un surrisque d'insuffisance cardiaque et de FA chez les hommes obèses métaboliquement sains "suggère" l'intérêt de conduire "des études spécifiques évaluant différentes mesures préventives agressives" chez ces patients, a conclu Laurent Fauchier.
Source de l'article : https://www.cardio-online.fr/Actualites/Depeches/Risque-augmente-certaines-pathologies-cardiovasculaires-pour-hommes-obeses-metaboliquement-sains-etude-francaise?fbclid=IwAR0zYWsz5YEFtp97ywc243YlTJhfervexYeOXff-9ouyW7PiYdBigjmMz_4
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