Association Insuffisance Cardiaque (AIC)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Médecine : A Massy, on opère les cœurs malades grâce à l’intelligence artificielle

Aller en bas

Médecine : A Massy, on opère les cœurs malades grâce à l’intelligence artificielle Empty Médecine : A Massy, on opère les cœurs malades grâce à l’intelligence artificielle

Message par Heartdrake Jeu 16 Déc 2021 - 9:25



A l’Institut cardiovasculaire Paris Sud, une équipe de cardiologue opère les fibrillations atriales, une arythmie courante et complexe, en testant un logiciel basé sur l’IA


  • A l’hôpital Jacques-Cartier de Massy, une équipe de cardiologues, d’infirmières et d’ingénieurs opèrent les patients atteints de fibrillation atriale, une maladie du cœur handicapante et difficile à diagnostiquer.
  • Mais surtout complexe à opérer. Voilà pourquoi l’équipe a décidé de participer à une étude pour tester un logiciel basé sur l’intelligence artificielle, baptisé VX1.
  • 20 Minutes s'est glissé dans le bloc opératoire du service de cardiologie pour mieux comprendre à quoi sert l’IA pour soigner les cœurs.


« Moi, ça me fascine », avoue Jérôme Horvilleur, cardiologue à l’Institut Cardiovasculaire Paris Sud (ICPS), à l' hôpital privé Jacques Cartier de Massy (Essonne). Sous le masque, la charlotte et les petites lunettes rondes, on lit dans son regard rieur qu’après vingt ans à opérer des arythmies cardiaques, il n’a pas fini de se passionner pour les mystères du cœur.

Pour mieux comprendre le fonctionnement de cet organe si particulier, son équipe teste un logiciel de pointe, basé sur l’intelligence artificielle, qui pourrait révolutionner la prise en charge de certaines maladies cardiaques handicapantes. 20 Minutes a pu suivre cette équipe et mieux toucher du doigt ce que l’ IA change au bloc opératoire en cardiologie.

« C’est l’arythmie la plus courante et la plus complexe à opérer »

« Le cœur, c’est de la plomberie, mais nous sommes les électriciens », introduit le cardiologue-rythmologue. Puis il attrape une feuille et un stylo quatre couleurs pour dessiner des schémas d’un cœur : les deux oreillettes en haut, les deux ventricules en bas, et comment le nœud sinusal entre ces parties sert de « ralentisseur » pour les ondes électriques. « Toute cette machinerie sophistiquée peut se trouver menacée d’imperfections minimes ou d’une maladie », illustre le médecin.
Notamment la [url=https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/fibrillation-auriculaire/definition-facteurs-favorisants#:~:text=La fibrillation auriculaire%2C aussi appel%C3%A9e,par minute (au repos).]fibrillation atriale[/url], qui l’intéresse particulièrement. « C’est l’arythmie la plus courante et la plus complexe à opérer, reprend le médecin. C’est un peu comme une épilepsie de l’oreillette. Le courant électrique est chaotique et changeant en permanence. » Les symptômes de cette maladie méconnue se rapprochent de ceux de l’infarctus : mal dans la poitrine, essoufflement, cœur qui bat bizarrement. « C’est terriblement angoissant. Mais chez certains patients, cette fibrillation atriale est totalement asymptomatique. » Alors quand elle est découverte, le cœur a souvent déjà souffert. Sans compter que la pathologie multiplie les risques de faire un AVC ou un infarctus.

Des cartes du cœur pour mieux opérer

Pour prendre en charge cette arythmie, la recherche a fait des progrès récemment. « Dans les années 2000, une équipe de Bordeaux a découvert que c’est dans l’oreillette gauche que démarre la fibrillation atriale, poursuit Jérôme Horvilleur. Et que de l’électricité passe vers la veine pulmonaire ». Le signe que le cœur est malade. « A partir de là a été mise au point une opération : on brûle avec un cathéter la paroi de l’oreillette pour que l’électricité ne passe plus vers la veine pulmonaire. » Problème : seule une partie des patients sont soignés grâce à cette technique. Pour les autres, il faut trouver une parade.
Ce vendredi matin, au bloc, une patiente souffrant de fibrillation atriale est sous anesthésie générale et intubée. On la devine entre les champs stériles qui la couvrent de bas en haut et sous les divers écrans. « Je t’ai envoyé le bilan », lance une infirmière au médecin. Deux médecins sont au bloc, casque sur les oreilles pour discuter directement avec Antoine, ingénieur d’application, les yeux rivés sur ses écrans.
Grâce à une sonde dans l’œsophage, les médecins font passer une aiguille pour percer la cloison entre l’oreillette gauche et droite. Puis, ils glissent par cette sonde deux cathéters : l’un pour cartographier toute l’oreillette gauche, l’autre pour brûler les endroits qui semblent problématiques. « Cette patiente souffre d’une fibrillation atriale paroxystique, ce qui veut dire que la "crise d’épilepsie" n’est pas constante, explique Jérôme Horvilleur. Actuellement, elle est en rythme normal. »
Sur l’écran d’Antoine, l’ingénieur, s’affiche une carte en 3D. Grâce au cathéter qui prend de minutieuses mesures du courant électrique, très faible, il dessine petit à petit les contours de l’oreillette gauche. « Il y a déjà 3.000 points enregistrés en cinq minutes avec un code couleur en fonction des volts ». « En rose, c’est du tissu saint, précise Jérôme Horvilleur, le doigt sur l’écran. C’est super beau, ce qui ne gâche rien ! »

Comment l’IA peut aider ce genre d’opération complexe

C’est là qu’intervient le logiciel VX1, basé sur l’IA. Mais ici, tout le monde l’appelle « Volta ». Développé par la start-up marseillaise Volta Medical, il permet d’ajouter une carte précise – et donc précieuse – pour les médecins qui tâtonnent avec leur cathéter. « Le logiciel, entraîné sur des centaines de milliers de signaux cardiaques, fait le tri entre les zones à traiter et celles qu’on peut laisser tranquilles. Ce qui laisse imaginer qu’au lieu de s’appuyer sur l’expérience, l’intuition, la dextérité d’une équipe spécialisée dans cette maladie, l’opération devient reproductible. » Le soignant économise du temps et de l’énergie. Et l’opération pourrait être démocratisée, enseignée et réalisée au-delà des quelques centres spécialisés dans cette arythmie.
« "Volta" ne nécessite pas un examen en plus, c’est juste un logiciel connecté au cathéter, synthétise Lydia Bouras, infirmière en cardiologie. Pour le patient, ça ne change rien sur la préparation avant l’opération et les soins de suite. » La grosse différence, c’est qu’il a de grandes chances d’être guéri pendant la procédure. « Dans quasiment toutes les opérations qu’on a réalisées avec "Volta", le cœur du patient a repris un rythme normal en cours d’intervention, assure Jérôme Horvilleur. Or, ça n’arrive que dans 30 % des cas environ dans un centre expérimenté, et quasiment jamais pour des hôpitaux qui ne sont pas experts… »
Des données prometteuses qui restent à confirmer. C’est d’ailleurs pour cela que l’ICPS a intégré une grande étude sur douze hôpitaux. L’objectif ? Prouver qu’une opération avec Volta soigne mieux que sans ce logiciel d’IA. « Pour le moment, on a une vingtaine de patients inclus dans l’étude, car on sélectionne les patients difficiles sur lesquels d’habitude on se casse les dents, précise le cardiologue. Qui peut le plus peut le moins ! »


Source de l'article : https://m-20minutes-fr.cdn.ampproject.org/c/s/m.20minutes.fr/amp/a/3196455


#coeur #intelligence #artificielle


Médecine : A Massy, on opère les cœurs malades grâce à l’intelligence artificielle 2159255601 Heartdrake pour l'Association Insuffisance Cardiaque
Heartdrake
Heartdrake
Admin
Admin
tapis

Localisation : Draveil (91)
Age : 61
Messages : 1300
Date d'inscription : 03/05/2020

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum