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Définition : qu'est-ce qu'un pneumothorax ?

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Définition : qu'est-ce qu'un pneumothorax ? Empty Définition : qu'est-ce qu'un pneumothorax ?

Message par Heartdrake Mer 19 Mai 2021 - 12:45

Douleurs thoraciques brutales, difficultés respiratoires… si ces symptômes peuvent effrayer, le pneumothorax est la plupart du temps sans gravité. Il frappe souvent l’homme jeune, fumeur et de grande taille. Il est recommandé de se rendre aux urgences en cas de signes évocateurs. On fait le point.

Définition : qu'est-ce qu'un pneumothorax ?

Le pneumothorax se caractérise par une présence anormale d’air dans la cavité pleurale, c’est-à-dire entre les deux feuillets de la plèvre, membrane qui entoure les poumons et tapisse la cage thoracique. « Le patient est généralement pris d’une douleur thoracique brutale et d’une difficulté à respirer », explique le Dr Jean Baptiste Stern, pneumologue à l’Hôpital privé du Confluent de Nantes (44).


Cette affection, généralement spontanée et bénigne, peut toucher n’importe quel individu même le sujet jeune : « Classiquement, les jeunes garçons élancés et qui ont grandi rapidement, sont particulièrement à risque », souligne le spécialiste. Toutefois, le pneumothorax peut être une complication d’une pathologie pulmonaire chronique. Le pneumothorax d’origine traumatique ou consécutif à un acte médical peut nécessiter une intervention d’urgence (engendrant un risque vital). Le traitement du pneumothorax consiste avant tout à évacuer l’air de la cavité pleurale par la pose d’un drain. Cette dernière fait l'objet d'une intervention chirurgicale.

Quelle est la fréquence du pneumothorax ?


Le pneumothorax est une affection fréquente : l’incidence du pneumothorax spontané primaire est estimée entre 7,4 et 18 sur 100 000 individus par an pour les hommes et entre 1,2 à 6 personnes sur 100 00 par an pour les femmes. Le pneumothorax lié à une pathologie pulmonaire est de l’ordre de 26 cas sur 100 000 chaque année (source 1).

Quels sont les différents types de pneumothorax ?


Il existe trois types de pneumothorax.


  • Le pneumothorax fermé : il correspond majoritairement au pneumothorax d’origine spontanée. Dans ce cas, l’air est piégé à l’intérieur de la cavité pleurale et il n’existe pas de voie de sortie pour l’air. Seule la pose d’un drain thoracique permet de traiter le pneumothorax fermé. Le traitement consiste à évacuer l’air par drain.
  • Le pneumothorax ouvert : il existe des voies d’entrée et de sortie d’air. Ainsi la pression à l’intérieur de la cavité pleurale est souvent égale à la pression atmosphérique. Il est généralement consécutif d’une  plaie thoracique ouverte ou d’une malformation physique. Le traitement consiste à obstruer l’arrivée d’air (notamment par un pansement) et de placer un drain (source 2). 
  • Le pneumothorax suffocant compressif : il est généralement une complication d’origine traumatique ou consécutive d’un acte médical (comme la pose d’un cathéter). L’entrée d’air entraîne l’affaissement du poumon ainsi que la compression de la veine cave supérieure. Il en résulte une augmentation de la pression veineuse ayant pour conséquence une diminution du débit cardiaque, une hypotension, une tachycardie et une déviation de la trachée. Dans ce cas, l’atteinte des organes avoisinants représente une urgence médicale impliquant un risque vital. En outre, sans traitement, l’air ne cesse de rentrer à l’intérieur de l’espace pleural entrainant une aggravation du pneumothorax au fil des heures.


L’unique solution est la décompression à l’aiguille en attendant la mise en place d’un drain thoracique. Le pneumothorax compressif représente 9% des cas de pneumothorax (source 3) . À noter que dans 57 % des cas, le pneumothorax est unilatéral (ne touchant qu’un seul poumon) et bilatéral (touchant les deux poumons) dans 16 % des cas (source 3).

Causes : à quoi est due cette affection de la plèvre ?


Une variation de pression dans la cavité pleurale


Lors de la respiration, des variations de pression se produisent au sein de l’appareil respiratoire. Isolé de la cage thoracique, le poumon a tendance à s’affaisser alors que la cage thoracique a tendance à prendre en volume. Entre ces deux structures, se trouve la plèvre : double membrane dont le premier feuillet tapisse l‘intérieur de la paroi thoracique (nous parlons de la plèvre pariétale) et dont le second feuillet enveloppe les poumons (ou plèvre viscérale).


En temps normal, une pression négative à l’intérieur de la cavité pleurale (c’est-à-dire l’espace situé entre la plèvre pariétale et la plèvre viscérale) permet de maintenir le poumon adjacent à la cage thoracique. La pression pleurale reste toujours négative : à l’inspiration, la pression pleurale négative permet la rentrée d’oxygène tandis que la pression d’air dans les poumons (ou pression alvéolaire) est aussi négative. À l’expiration, la pression pleurale sera moins négative tandis que la pression alvéolaire sera positive permettant la sortie d’oxygène. Dans le cas du pneumothorax, la pression à l'intérieur de la plèvre est nulle puisque l'air extérieur rentre à  l'intérieur de la cavité pleurale.

Une origine spontanée, traumatique ou iatrogène


Le pneumothorax spontané 


- Le pneumothorax spontané primaire : « Il se produit le plus fréquemment chez un homme jeune, de grande taille, mince et fumeur. Typiquement chez l’adolescent qui a grandi rapidement. La rupture d’alvéoles proches du tissu péribronchovasculaire peut entraîner la formation de blebs ou bulles. La rupture de ces blebs peut entrainer l’accumulation d’air à l’intérieur de la cavité pleurale, causant un pneumothorax », explique le Docteur Jean-Baptiste Stern, pneumologue. De façon générale, les blebs sont des lésions prédisposantes au pneumothorax ;


- Le pneumothorax spontané secondaire peut être lié à :


  • un emphysème : cette maladie respiratoire entraîne la destruction des alvéoles pulmonaires et peut se compliquer d’un pneumothorax ;
  • une bronchite chronique : « Elle provoque une inflammation de la paroi des voies respiratoires ainsi qu’une augmentation de la sécrétion de mucus. Elle peut également se compliquer d'un pneumothorax ».À noter que l’emphysème et la bronchite chronique sont des affections associées à la la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) ;
  • l’asthme : au cours d’une crise d’asthme, nous observons une vasoconstriction pouvant également se compliquer d'un pneumothorax ;
  • les bronchiectasies sont aussi une cause de pneumothorax spontané secondaire. Elles se définissent par une dilatation permanente du calibre des bronches en raison d’une inflammation chronique (source 4) ; 
  • la présence de cavité creusée au sein du tissu pulmonaire telle qu’une caverne tuberculeuse (complication possible de la tuberculose) représente aussi un facteur de risque de pneumothorax ; 
  • des pathologies pulmonaires telles que certaines pneumonies nécrosantes, la fibrose pulmonaire, l’infarcissement pulmonaire, l’abcès pulmonaire, la présence de fistules pulmonaires, certains carcinomes pulmonaires, la sarcoïdose, la mucoviscidose, un kyste pulmonaire…
  • l’endométriose chez la femme peut être responsable d’un pneumothorax dit « cataménial » au moment des règles.
  • Le pneumothorax traumatique
    Il peut être consécutif d’une fracture ou d’un coup de couteau.
    Le pneumothorax iatrogène  
    Il est la conséquence d’un acte médical tel que la mise en place d’un tube endotrachéal (qui peut perforer la trachée), la mise en place d’un cathéter par voie veineuse sanguine, une réanimation cardiopulmonaire ou CPR (qui peut entraîner une fracture de côte lors du massage cardiaque), d’une ventilation mécanique avec une pression positive qui peut provoquer un barotraumatisme...
  • Quels sont les symptômes d'un pneumothorax ?


    Les signes d’apparition du pneumothorax sont d'apparition brutale :


    • douleurs thoraciques plus ou moins intenses majorées à la toux, à l’inspiration et irradiant dans l’épaule ;
    • toux sèche (notamment lors d’un changement de position) ;
    • difficultés respiratoires (dyspnée), essoufflement ;
    • détresse respiratoire : impression d’étouffement ;
    • diminution de la mobilité du thorax ;
    • distanciation de l’abdomen en raison de la présence de gaz dans les intestins . 


    Conseils de prévention


    « Il est difficile de prévoir le déclenchement d’un pneumothorax. Le sevrage tabagique est toutefois recommandé afin d’éviter cet accident.  Il est aussi possible de prévenir les récidives qui sont fréquentes », souligne le Dr Stern. En effet, le pneumothorax spontané primaire récidive dans environ 15% des cas. Le risque de récidive est de plus de 60% après un second épisode, et de 80% après la troisième rechute (source 5).
    Les moyens de prévention des rechutes sont :


    • La réalisation d’une symphyse pleurale lors d’un second épisode : elle consiste à coller la plèvre par voie chirurgicale (sous anesthésie générale) ou par voie médicale.
    • Le sevrage tabagique : le tabac favorise l’apparition d’un pneumothorax mais également des récidives. Un sevrage tabagique est donc préconisé mais aussi un arrêt de la consommation de cannabis qui constitue aussi un facteur de risque de récidive de pneumothorax.
    • En cas d’antécédents de pneumothorax, certaines activités sont à éviter : séjour en altitude, voyage en avion non pressurisé, plongée sous-marine…
    • Examens


      En cas de symptômes évocateurs, il est conseillé de se rendre au service des urgences ou de consulter un médecin rapidement, même si vous n’avez pas d’antécédent de maladie pulmonaire. Le diagnostic est confirmé par une radiographie pulmonaire.

      Comment traiter un pneumothorax



      • Les pneumothorax spontanés primaires bien tolérés peuvent être traités avec une exsufflation à l’aide d’une aiguille ou d’un petit cathéter après anesthésie locale. Une radiographie de contrôle est réalisée 48h après pour vérifier la résorption du pneumothorax.
      • Le pneumothorax spontané primaire mal toléré (le patient présente une détresse respiratoire) est traité avec la mise en place d’un drain thoracique. Ce dernier consiste à insérer un tube sous anesthésie locale, entre deux côtes. Une fois le pneumothorax résorbé (généralement après 1 à 6 jours), le drain est retiré. Le risque de récidives est élevé.
      • Le pneumothorax spontané secondaire à une pathologie pulmonaire nécessite un drainage en urgence. Les taux de récidive étant très importants, une symphyse pleurale (accolement de la plèvre) sous anesthésie générale peut être pratiquée.
      • Le pneumothorax traumatique est résorbé par drainage, recommandé en première intention.


      Quelques semaines après le traitement, une radiographie thoracique est à effectuer afin de confirmer la régression complète du pneumothorax.




  • Source de l'article-20210519&M_BT=17059782434867]Pneumothorax : quelles causes ? quels symptômes ? quels traitements ? | Santé Magazine (santemagazine.fr)



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