Insuffisance cardiaque. Avec 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, elle doit être mieux repérée
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Insuffisance cardiaque. Avec 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, elle doit être mieux repérée
Dépistage précoce, campagne de sensibilisation, mais aussi carnet de suivi pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque… Des médecins préconisent de mieux repérer et traiter cette maladie qui touche 1,5 million de Français.
L’insuffisance cardiaque, qui touche 1,5 million de personnes en France, doit être mieux repérée et prise en charge, via notamment un dépistage précoce et des campagnes d’information, plaide ce mardi 22 juin, un large collectif de médecins et de patients.
L’insuffisance cardiaque est une pathologie chronique dont la prévalence et la mortalité demeurent souvent méconnues, alors qu’elle concerne directement ou indirectement plus de 3 millions de Français, qu’ils soient patients ou proches aidants, souligne le cardiologue Thibaud Damy, président du programme Optim’IC, en introduction d’un rapport publié mardi.
Ce document pointe un diagnostic de l’insuffisance cardiaque souvent tardif, « une prise en charge principalement hospitalière mobilisant d’importantes ressources », ou encore une articulation des soins entre la médecine hospitalière et la médecine de ville à optimiser.
Créer pour tenter d’améliorer ces points, le programme Optim’IC rassemble des sociétés savantes et des associations de patients impliquées dans l’insuffisance cardiaque (Fédération hospitalière de France, Collège national des cardiologues français, Alliance du cœur…).
Son rapport fait une série de propositions, formulées par un comité d’experts national et des comités régionaux.
Il préconise notamment de systématiser le dépistage précoce de l’insuffisance cardiaque et de ses comorbidités, et d'encourager les actions de prévention.
Parmi ces actions de prévention, l’accès aux données de la CPAM afin de mieux identifier et suivre les patients les plus à risque, la création d’un livret individuel de l’insuffisance cardiaque, l’organisation de campagnes nationales et locales de sensibilisation.
L’insuffisance cardiaque correspond à une anomalie de la pompe cardiaque qui ne permet plus un apport en oxygène et en nutriments suffisant, souligne l’agence sanitaire Santé publique France sur son site internet. Elle touche en particulier les plus de 70 ans.
Chaque année, l’insuffisance cardiaque est responsable d’environ 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, suivies par de nombreuses réhospitalisations qui impactent la qualité de vie des patients et engendrent des dépenses de santé considérables, selon le programme Optim’IC.
Source de l'article : https://www.ouest-france.fr/sante/insuffisance-cardiaque-avec-70-000-deces-et-165-000-hospitalisations-elle-doit-etre-mieux-reperee-b5a0df56-d349-11eb-83d4-d9e2648f9b77
#coeur #insuffisancecardiaque
L’insuffisance cardiaque, qui touche 1,5 million de personnes en France, doit être mieux repérée et prise en charge, via notamment un dépistage précoce et des campagnes d’information, plaide ce mardi 22 juin, un large collectif de médecins et de patients.
L’insuffisance cardiaque est une pathologie chronique dont la prévalence et la mortalité demeurent souvent méconnues, alors qu’elle concerne directement ou indirectement plus de 3 millions de Français, qu’ils soient patients ou proches aidants, souligne le cardiologue Thibaud Damy, président du programme Optim’IC, en introduction d’un rapport publié mardi.
« Un diagnostic souvent tardif »
Ce document pointe un diagnostic de l’insuffisance cardiaque souvent tardif, « une prise en charge principalement hospitalière mobilisant d’importantes ressources », ou encore une articulation des soins entre la médecine hospitalière et la médecine de ville à optimiser.
Créer pour tenter d’améliorer ces points, le programme Optim’IC rassemble des sociétés savantes et des associations de patients impliquées dans l’insuffisance cardiaque (Fédération hospitalière de France, Collège national des cardiologues français, Alliance du cœur…).
Son rapport fait une série de propositions, formulées par un comité d’experts national et des comités régionaux.
« Création d’un livret individuel »
Il préconise notamment de systématiser le dépistage précoce de l’insuffisance cardiaque et de ses comorbidités, et d'encourager les actions de prévention.
Parmi ces actions de prévention, l’accès aux données de la CPAM afin de mieux identifier et suivre les patients les plus à risque, la création d’un livret individuel de l’insuffisance cardiaque, l’organisation de campagnes nationales et locales de sensibilisation.
L’insuffisance cardiaque correspond à une anomalie de la pompe cardiaque qui ne permet plus un apport en oxygène et en nutriments suffisant, souligne l’agence sanitaire Santé publique France sur son site internet. Elle touche en particulier les plus de 70 ans.
Chaque année, l’insuffisance cardiaque est responsable d’environ 70 000 décès et 165 000 hospitalisations, suivies par de nombreuses réhospitalisations qui impactent la qualité de vie des patients et engendrent des dépenses de santé considérables, selon le programme Optim’IC.
Source de l'article : https://www.ouest-france.fr/sante/insuffisance-cardiaque-avec-70-000-deces-et-165-000-hospitalisations-elle-doit-etre-mieux-reperee-b5a0df56-d349-11eb-83d4-d9e2648f9b77
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Insuffisance cardiaque : Quatre pistes pour améliorer la prise en charge des patients
- L’insuffisance cardiaque est une maladie du cœur méconnue, qui tue 70.000 Français chaque année et est à l’origine de 165.000 hospitalisations.
- Ce mardi, un colloque organisé au ministère de la Santé visait à attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette pathologie.
- Une année de travail pluridisciplinaire a permis de mettre au point Optim’IC, soit quatre axes pour améliorer la prise en charge des patients concernés.
Grosse fatigue, essoufflement, toux… Et si ce n’était pas le Covid-19, mais l ’insuffisance cardiaque ? Cette question, peu de Français se la posent, car cette pathologie, qui concerne pourtant 1,5 million de personnes (particulièrement après 60 ans), reste méconnue. Il y a pourtant urgence à sensibiliser les soignants et le grand public à cette maladie qui tue toutes les sept minutes. Voilà pourquoi des cardiologues, généralistes, biologistes, députés et associations de patients organisaient ce mardi un colloque et une conférence de presse pour présenter Optim’IC (IC pour insuffisance cardiaque), un programme qui vise à améliorer la prise en charge des patients concernés.
Pendant un an, ces groupes de travail pluridisciplinaires, au niveau national mais aussi régional, ont mis en commun leurs constats et leurs solutions. Avec pour but « d’orienter les pouvoirs publics », résume Michel Fanget, député (Modem) et cardiologue. « Le nombre de patients augmente de 25 % tous les quatre ans, et cela va s’accentuer avec le vieillissement de la population, introduit Thibaud Damy, cardiologue au CHU Henri Mondor (AP-HP), à Créteil, et président du projet Optim’IC. Or, la démographie médicale s’effondre. » Les cardiologues deviennent une denrée rare, tandis qu’on compte de plus en plus de Français sans médecin traitant. Et cette maladie, grave et progressive, passe parfois inaperçue. « Beaucoup se disent "si je suis fatigué, c’est à cause de mon âge" », assure Philippe Thébault, président de l’ Alliance du cœur, qui a participé à l’élaboration des quatre axes d’amélioration. 20 Minutes vous les résume.
Améliorer le dépistage
Premier chantier, l’amont : améliorer le dépistage permettrait de gagner un temps précieux. « Les patients arrivent quasiment toujours trop tard, alors qu’on a des médicaments qui permettent de sauver des vies », reprend Thibaud Damy. Optim’IC propose de systématiser un dépistage précoce. Jusqu’à organiser une campagne de dépistage générale ? « Ça n’a pas beaucoup de sens d’imposer un examen à un marathonien de 60 ans, assure Hervé Puy, biologiste médicale à l’ hôpital Bichat (AP-HP). En revanche, ce serait très important de le faire sur les populations à risque. » A savoir les personnes souffrant de maladies cardiaques, d’hypertension, d’insuffisance rénale, de diabète et d’anémie en fer. « On sait maintenant que la carence martiale, la baisse du taux de fer dans l’organisme avant le stade de l’anémie, même isolée, est une cause importante de décompensation (voir encadré) », ajoute le biologiste.
Pour dépister ces personnes à risque, nul besoin de faire passer des électrocardiogrammes. « Depuis les années 2000, on connaît deux marqueurs importants dans le sang de cette pathologie », reprend-il. Un examen sanguin au coût modeste - 20 euros - et réalisable partout en France grâce à l’important maillage des laboratoires d’analyses, publics et privés ». « A condition d’informer les généralistes de l’intérêt de cette prise de sang, car les taux renseignent sur la présence de la maladie et sur sa gravité », complète Thibaud Damy.
Créer des filières territoriales
Côté suivi cette fois, l’effort doit porter sur la coordination entre les différents acteurs. Ces derniers souhaitent la constitution de filières territoriales claires pour les soignants et les patients. « Aujourd’hui, tout le monde fait tout, regrette le cardiologue. L’hôpital renouvelle les ordonnances de patients stabilisés et les généralistes envoient des patients graves aux urgences… où ils ne sont pas forcément envoyés dans les services adaptés, faute de place ! Alors qu’il faudrait que les patients les plus graves soient pris en charge à l’hôpital et les plus légers en ville. »
L’équipe d’Optim’IC croit beaucoup à la e-santé pour faciliter le suivi des patients. Dans son unité à Henri Mondor, Thibaud Damy mène depuis 2020 un projet qui vise à vérifier l’impact de la télésurveillance sur ses patients. Avec quatre infirmiers formés, l'ambitions est de favoriser le maintien à domicile grâce à une balance connectée. Si le patient prend soudainement du poids, c’est qu’un œdème menace. L’infirmière peut intervenir rapidement, en mettant dans la boucle biologiste et pharmacien. Cette expérimentation, qui s’appuie à la fois sur la télésurveillance et la délégation de tâche entre médecins et infirmiers, devrait durer quatre ans et sera ensuite évaluée pour voir si son financement perdure.
Mieux partager l’information
Optim’IC propose d’améliorer la communication. En créant, pour le grand public, des campagnes de sensibilisation et une hotline sur l’insuffisance cardiaque. Et pour les professionnels, une base réunissant toutes les données biologiques. Pour que tous les professionnels aient accès à une information rapidement, il faudrait organiser l’interopérabilité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, par exemple, entre tous les laboratoires d’analyse. On conseille donc au patient d’aller toujours dans le même.
Mais ce serait rouvrir le sujet, épineux, du Dossier médical partagé (DMP). Qui s’est répandu, certes, mais que les soignants trouvent visiblement peu pratique. « Trop d’information tue l’information, souffle Thibaud Damy. Je reçois tellement de documents par mail qu’il faudrait que je passe mes journées à le remplir. » Certains estiment donc que compartimenter les informations, en proposant par exemple, dans un premier temps, un dossier biologique, pourrait faciliter la tâche des professionnels.
Réfléchir au financement
Quatrième axe, et non des moindres, le financement. Car la filière se trouve à un carrefour. Le gouvernement souhaite abandonner peu à peu la tarification à l’acte (T2A) pour imaginer un financement au parcours de soins. Or, l’insuffisance cardiaque fait partie des quelques pathologies choisies pour ouvrir la voie à cette modification fondamentale. L’occasion pour la profession d’insister sur une juste rémunération de tous les acteurs. « Est-ce qu’on aura encore les moyens de soigner les patients si la règle de financement est mal calculée ? », s’inquiète Thibaud Damy.
Source de l'article : https://www.20minutes.fr/sante/3068291-20210622-insuffisance-cardiaque-quatre-pistes-ameliorer-prise-charge-patients
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