Les patients souffrant de troubles du rythme cardiaque mis en garde contre une forte consommation d'alcool
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Les patients souffrant de troubles du rythme cardiaque mis en garde contre une forte consommation d'alcool
Une étude démontre que les personnes atteintes de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque qui provoque des palpitations, doivent veiller à surveiller leur consommation d'alcool. Car au-dessus d'un certain nombre de verres par semaine, des complications comme un AVC peuvent se manifester.
L’alcool a des effets immédiats qui dépendent surtout de l’alcoolémie mais également des effets à long terme. Ainsi, consommer trop d’alcool quotidiennement provoque une augmentation du taux de triglycérides dans le sang et favorise la prise de poids et l’obésité abdominale, deux facteurs impliqués dans le développement des plaques d’athérome, et favorise aussi la survenue de l’hypertension artérielle. Une récente étude menée par des chercheurs du Yonsei University College of Medicine et publiée dans EP Europace, une revue de la Société européenne de cardiologie, met en garde les personnes atteintes de fibrillation auriculaire contre les risques d'une consommation trop élevée.
Pour ces patients, les chercheurs ont estimé que quatorze verres par semaine sont liés à un risque plus élevé de problèmes de santé, y compris d'accident vasculaire cérébral (AVC) et d'embolie (une obstruction d'une artère des poumons, le plus souvent par un caillot de sang). « Notre étude suggère que les patients atteints de fibrillation auriculaire devraient éviter une consommation excessive d'alcool pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux et autres complications.», explique le Dr Boyoung Joung principal auteur de l'étude. La fibrillation auriculaire (ou atriale) est un trouble du rythme cardiaque, parmi les plus fréquents, qui accélère le cœur et le fait battre de manière irrégulière.
AVC, embolie... plusieurs types d'évènements indérisables recensés
Celle-ci peut survenir par épisodes, qui durent parfois plusieurs jours, entre lesquels le rythme du cœur est régulier ou être permanente (l’irrégularité des contractions cardiaques est alors constante). L'étude a consisté à inclure 9 411 patients atteints de fibrillation auriculaire provenant de 18 hôpitaux différents couvrant toutes les régions géographiques de la Corée du Sud. Les patients ont été classés en quatre groupes en fonction de leur consommation hebdomadaire d'alcool (un verre contenant 14 grammes d'alcool) : abstinent / rare (0 gramme / moins d'un verre), léger (moins de 100 grammes / 7 verres), modéré (100 à 200 grammes / 7 à 14 verres) et lourds (200 grammes / 14 verres ou plus).
Au total, 7 455 des participants (79,2% du panel) ont été classés comme abstinents / rares, 795 patients (8,4%) comme « légers », 345 patients (3,7%) comme « modérés » et 816 patients (8,7%) comme ayant une forte consommation d'alcool. Toutes ces personnes ont été suivies pendant 17,4 mois pour constater l'apparition possible de plusieurs types d'événements indésirables : un accident vasculaire cérébral, un accident ischémique transitoire (interruption transitoire de la circulation du sang dans une partie du cerveau) une embolie ou une hospitalisation pour un contrôle de la fibrillation auriculaire ou en raison d'une insuffisance cardiaque (incapacité du cœur à propulser normalement le sang).
Les chercheurs ont enregistré le nombre de patients ayant subi l'un de ces événements et ont calculé le taux d'incidents (nombre d'événements pour 100 personnes-années). Ils ont découvert que les taux d'incidents étaient de 6,73 pour les buveurs rares/abstinents, de 5,77 pour les buveurs légers, de 6,44 pour les buveurs modérés et de 9,65 pour les buveurs lourds. Ils ont ensuite comparé le risque d'événements indésirables chez les buveurs légers, modérés et excessifs par rapport aux buveurs du groupe « abstinent/rare. » De fait, la consommation élevée d'alcool était associée à un risque accru de 32% par rapport à ces derniers mais aucune association n'a été observée pour une consommation légère ou modérée.
Selon le Dr Boyoung Joung, « l'étude n'a trouvé aucune association entre la consommation d'alcool légère ou modérée et les complications. Mais une relation délétère significative avec une forte consommation d'alcool a été identifiée, ce qui suggère que la consommation excessive d'alcool doit être évitée. » Les analyses de sous-groupes ont montré que l'impact d'une consommation excessive d'alcool était plus prononcé chez les patients à faible risque d'AVC que chez ceux à risque modéré ou élevé. De même, une forte consommation d'alcool était associée à une plus grande probabilité de résultats défavorables chez les patients sans hypertension artérielle par rapport à ceux qui en souffrent.
Un constat surprenant, mais qui suggère que la consommation excessive d'alcool est très préjudiciable aux patients atteints de fibrillation auriculaire considérés comme moins « vulnérables » aux complications. C'est pourquoi, dans leurs conclusions, les chercheurs recommandent aux cliniciens de veiller à « bien interroger les patients sur leur consommation d'alcool et à en tenir compte dans leurs calculs de risque d'AVC. » De son côté, l'Assurance maladie recommande aux patients de bien suivre leur traitement et de développer une hygiène de vie adaptée : ne pas fumer, éviter le surpoids, privilégier une alimentation équilibrée et modérer sa consommation d’alcool, considéré comme un excitant cardiaque.
Source l'article : Les patients souffrant de troubles du rythme cardiaque mis en garde contre une forte consommation d'alcool | Santé Magazine (santemagazine.fr)
L’alcool a des effets immédiats qui dépendent surtout de l’alcoolémie mais également des effets à long terme. Ainsi, consommer trop d’alcool quotidiennement provoque une augmentation du taux de triglycérides dans le sang et favorise la prise de poids et l’obésité abdominale, deux facteurs impliqués dans le développement des plaques d’athérome, et favorise aussi la survenue de l’hypertension artérielle. Une récente étude menée par des chercheurs du Yonsei University College of Medicine et publiée dans EP Europace, une revue de la Société européenne de cardiologie, met en garde les personnes atteintes de fibrillation auriculaire contre les risques d'une consommation trop élevée.
Pour ces patients, les chercheurs ont estimé que quatorze verres par semaine sont liés à un risque plus élevé de problèmes de santé, y compris d'accident vasculaire cérébral (AVC) et d'embolie (une obstruction d'une artère des poumons, le plus souvent par un caillot de sang). « Notre étude suggère que les patients atteints de fibrillation auriculaire devraient éviter une consommation excessive d'alcool pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux et autres complications.», explique le Dr Boyoung Joung principal auteur de l'étude. La fibrillation auriculaire (ou atriale) est un trouble du rythme cardiaque, parmi les plus fréquents, qui accélère le cœur et le fait battre de manière irrégulière.
AVC, embolie... plusieurs types d'évènements indérisables recensés
Celle-ci peut survenir par épisodes, qui durent parfois plusieurs jours, entre lesquels le rythme du cœur est régulier ou être permanente (l’irrégularité des contractions cardiaques est alors constante). L'étude a consisté à inclure 9 411 patients atteints de fibrillation auriculaire provenant de 18 hôpitaux différents couvrant toutes les régions géographiques de la Corée du Sud. Les patients ont été classés en quatre groupes en fonction de leur consommation hebdomadaire d'alcool (un verre contenant 14 grammes d'alcool) : abstinent / rare (0 gramme / moins d'un verre), léger (moins de 100 grammes / 7 verres), modéré (100 à 200 grammes / 7 à 14 verres) et lourds (200 grammes / 14 verres ou plus).
Au total, 7 455 des participants (79,2% du panel) ont été classés comme abstinents / rares, 795 patients (8,4%) comme « légers », 345 patients (3,7%) comme « modérés » et 816 patients (8,7%) comme ayant une forte consommation d'alcool. Toutes ces personnes ont été suivies pendant 17,4 mois pour constater l'apparition possible de plusieurs types d'événements indésirables : un accident vasculaire cérébral, un accident ischémique transitoire (interruption transitoire de la circulation du sang dans une partie du cerveau) une embolie ou une hospitalisation pour un contrôle de la fibrillation auriculaire ou en raison d'une insuffisance cardiaque (incapacité du cœur à propulser normalement le sang).
Tous les cas, même légers, sont vulnérables à ce risque
Les chercheurs ont enregistré le nombre de patients ayant subi l'un de ces événements et ont calculé le taux d'incidents (nombre d'événements pour 100 personnes-années). Ils ont découvert que les taux d'incidents étaient de 6,73 pour les buveurs rares/abstinents, de 5,77 pour les buveurs légers, de 6,44 pour les buveurs modérés et de 9,65 pour les buveurs lourds. Ils ont ensuite comparé le risque d'événements indésirables chez les buveurs légers, modérés et excessifs par rapport aux buveurs du groupe « abstinent/rare. » De fait, la consommation élevée d'alcool était associée à un risque accru de 32% par rapport à ces derniers mais aucune association n'a été observée pour une consommation légère ou modérée.
Selon le Dr Boyoung Joung, « l'étude n'a trouvé aucune association entre la consommation d'alcool légère ou modérée et les complications. Mais une relation délétère significative avec une forte consommation d'alcool a été identifiée, ce qui suggère que la consommation excessive d'alcool doit être évitée. » Les analyses de sous-groupes ont montré que l'impact d'une consommation excessive d'alcool était plus prononcé chez les patients à faible risque d'AVC que chez ceux à risque modéré ou élevé. De même, une forte consommation d'alcool était associée à une plus grande probabilité de résultats défavorables chez les patients sans hypertension artérielle par rapport à ceux qui en souffrent.
Un constat surprenant, mais qui suggère que la consommation excessive d'alcool est très préjudiciable aux patients atteints de fibrillation auriculaire considérés comme moins « vulnérables » aux complications. C'est pourquoi, dans leurs conclusions, les chercheurs recommandent aux cliniciens de veiller à « bien interroger les patients sur leur consommation d'alcool et à en tenir compte dans leurs calculs de risque d'AVC. » De son côté, l'Assurance maladie recommande aux patients de bien suivre leur traitement et de développer une hygiène de vie adaptée : ne pas fumer, éviter le surpoids, privilégier une alimentation équilibrée et modérer sa consommation d’alcool, considéré comme un excitant cardiaque.
Source l'article : Les patients souffrant de troubles du rythme cardiaque mis en garde contre une forte consommation d'alcool | Santé Magazine (santemagazine.fr)
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